Un troisième plan d’aide pour la Grèce ?

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a remis sur la table l'hypothèse d'une troisième plan d'aide à la Grèce. Mais Athènes devrait alors s'imposer de nouvelles contraintes budgétaires en contrepartie.

Un peu moins de 10 milliards d'euros, c'est le montant dont aurait encore besoin la Grèce pour sortir de la crise économique, d'après le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. Il a ainsi remis sur la table l'hypothèse d'une troisième plan d'aide à la Grèce, dans un entretien à la presse allemande diffusé dimanche.

"Il est possible que la Grèce ait à nouveau besoin d'aide, d'un montant limité", a déclaré le ministre conservateur à l'hebdomadaire Focus. "Il s'agirait d'un volume nettement plus faible que les deux premiers programmes, donc plutôt une somme à un chiffre", soit moins de 10 milliards d'euros, a précisé le ministre.

Pas d'aide financière sans contrepartie 

Athènes est sous perfusion financière de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010, sous la forme de deux plans d'aide successifs, soit 240 milliards d'euros de prêts accordés en échange de profondes réformes et coupes budgétaires qui ont asphyxié l'économie du pays.

Le gouvernement grec, qui a fait état récemment d'avancées encourageantes dans l'état de ses comptes publics, aimerait se passer d'un troisième plan d'aide, synonyme de nouvelles contraintes imposées par les bailleurs de fonds (UE et FMI) et la Banque centrale européenne (BCE), qui à eux trois forment la fameuse "troïka".

L'option d'une restructuration de la dette grecque écartée ? 

L'hypothèse d'un tel troisième plan, qui s'était invitée l'an dernier notamment dans la campagne électorale pour les législatives allemandes, n'était plus tellement d'actualité ces derniers mois, au profit d'un scénario d'allègement de la dette. Mais l'option d'une restructuration de la dette, qui signifierait des pertes sèches pour les créanciers d'Athènes, notamment les banques allemandes, est mal vue à Berlin.

Les responsables européens doivent se pencher sur le sujet cet été, avant le terme du deuxième plan qui arrive à échéance fin 2014.