La semaine de 4 jours comme antidote au stress du travail ?

Par Mounia Van de Casteele  |   |  361  mots
Le président de la faculté de santé publique dénonce en effet une "mauvaise répartition du travail". Par exemple, "l'heure du déjeuner a disparu aujourd'hui", déplore-t-il, "les gens se contentent d'avaler un sandwich à leur bureau tout en continuant à travailler".
Un professeur britannique suggère de réduire le nombre de jours travaillés par semaine. Ce qui réduirait à la fois le stress, les problèmes de santé liés ainsi que le taux de chômage...

Le stress au travail est loin d'être anecdotique. Selon certaines études, il serait même à l'origine de complications médicales pour près d'un salarié sur cinq. A tel point que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) devrait bientôt le décréter comme un enjeu de santé publique.

Des horaires flexibles

En attendant, outre-Manche, un médecin renommé semble avoir trouvé une méthode miracle pour y remédier. Du moins le professeur Ashton propose-t-il dans les colonnes du Guardian, de réduire le nombre de jours travaillés et de passer ainsi à la semaine de quatre jours.

Cette suggestion de l'expert tombe le lendemain de l'annonce du gouvernement de généraliser le droit des salariés à demander des horaires flexibles à leur employeur.

"Une mauvaise répartition du travail"

Le président de la faculté de santé publique dénonce en effet une "mauvaise répartition du travail". Par exemple, "l'heure du déjeuner a disparu aujourd'hui", déplore-t-il, "les gens se contentent d'avaler un sandwich à leur bureau tout en continuant à travailler".

Le chef de file des quelque 3.300 chercheurs et experts qui travaillent au NHS (National Health Service), au gouvernement local, ou à l'université poursuit:

"Ce qui me préoccupe est que trop de gens travaillent très dur pendant de longues heures, pendant que d'autres ne font rien du tout".

Réduire les problèmes de santé

Aussi cette nouvelle répartition du temps de travail ne pourrait être que bénéfique, selon lui, permettant aux parents de passer davantage de temps avec leurs enfants, leur famille, et plus généralement aux salariés de "profiter de la vie" tout en diminuant leurs problèmes de santé, et accessoirement, le taux de chômage.

Reste que cette proposition aussi alléchante soit-elle semble encore loin d'être idéale à en croire une récente étude scientifique américaine, selon laquelle les salariés se sentiraient moins stressés au travail... qu'à la maison. Enfin, surtout les hommes, car la majorité des femmes auraient déclaré se sentir plus heureuses au bureau. Alors, la solution serait-elle: les femmes au travail et les hommes au foyer ?