Embargo russe : 125 millions d'euros d'aide de Bruxelles pour les maraîchers

Par latribune.fr  |   |  357  mots
"L'idée est de réduire les quantités mises sur le marché pour que les prix ne chutent pas à un niveau de crise", a expliqué Roger Waite, porte-parole de la Commission à l'agriculture, lors d'un point presse. (Photo : Reuters)
La Commission européenne a annoncé lundi le déblocage de quelque 125 millions d'euros pour soutenir le secteur maraîcher de l'Union européenne, frappé par l'embargo russe d'un an sur les produits alimentaires occidentaux.

La nouvelle était attendue depuis quelques jours. Frappé par l'embargo russe d'un an sur les produits agroalimentaires occidentaux, le secteur maraîcher européen recevra quelque 125 millions d'euros d'aide de l'Union européenne, sur les 420 millions d'euros du fonds destiné à protéger le secteur agricole, a annoncé Bruxelles ce lundi.

Empêcher une chute des prix fatale pour les maraîchers

Concrètement, l'Union européenne va retirer des produits du marché contre indemnisation. Cette mesure concerne les carottes, les tomates, les choux blancs, les poivrons, les choux-fleurs, les concombres, les cornichons, les champignons, les pommes, les poires, les fruits rouges, les raisins de table et les kiwis, a précisé la Commission dans un communiqué.

"L'idée est de réduire les quantités mises sur le marché pour que les prix ne chutent pas à un niveau de crise", a expliqué Roger Waite, porte-parole de la Commission à l'agriculture, lors d'un point presse.

La Commission tente ainsi de répondre aux organisations de défense des agriculteurs, comme la FNSEA en France, qui craignaient la semaine dernière un effondrement des prix consécutif à la surabondance de produits originellement destinés au marché russe.

Les principaux fournisseurs de la Russie indemnisés

L'entrée en vigueur de l'aide est immédiate, même si ses effets ne se feront ressentir que dans quelques semaines. C'est en effet le temps nécessaire pour formaliser les mesures, qui s'appliqueront ensuite de manière rétroactive à compter du 18 août.

Grands fournisseurs de légumes périssables et de fruits à la Russie, la Pologne, la Lituanie, la Belgique et les Pays-Bas seront les principaux bénéficiaires de ce soutien, a précisé une source européenne. La France, moins touchée par l'embargo, en profitera un peu moins.

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Une réunion exceptionnelle des ministres de l'Agriculture est par ailleurs prévue le 5 septembre à Bruxelles pour faire le point sur l'impact de l'embargo russe, a ajouté Roger Waite, soit trois jours plus tôt que la date évoquée initialement par la présidence italienne de l'UE.