Christian Noyer se dit "très en faveur" du programme de rachat d'actifs de la BCE

Par latribune.fr avec AFP  |   |  319  mots
Selon des informations de l'agence Bloomberg, Christian Noyer se serait opposé au programme de rachat d'ABS de la BCE détaillé début octobre et destiné à fluidifier le crédit, en raison de ses modalités d'application.
Le rachat d'ABS est une des mesures de la BCE destinées à fluidifier le crédit et donc à soutenir l'activité, alors que la zone est engluée dans une croissance très faible et des menaces de déflation.

Christian Noyer veut lever le doute. Le gouverneur de la Banque de France a ainsi affirmé, en marge des réunions d'automne du FMI achevées dimanche 12 octobre, être tout-à-fait pour le programme de rachat d'actifs ABS de la Banque centrale européenne, une des mesures destinées à fluidifier le crédit et donc à soutenir l'activité, alors que la zone est engluée dans une croissance très faible et des menaces de déflation, rapporte l'AFP.

"Qu'il n'y ait pas de doute sur le fait que je suis très en faveur de ce programme d'achat d'ABS", a ainsi déclaré Christian Noyer à la presse, refusant de commenter précisément quelle fut sa position exacte au sein de la BCE.

Opposé au rachat d'ABS

Car selon des informations de l'agence Bloomberg, Christian Noyer se serait opposé au programme de rachat d'ABS de la BCE détaillé début octobre.

"Je suis toujours très attaché à ce que la politique monétaire soit mise en œuvre par les banques centrales nationales comme c'est prévu par le traité", a dit le gouverneur.

Selon Bloomberg, le déroulement de ces opérations prévoit notamment un recours à des intervenants de marchés extérieurs alors que la Banque de France a une longue expertise en matière d'évaluation de la qualité des titres adossés à des prêts bancaires, les fameux ABS ou "asset-backed securities".

Des produits en partie responsables de la crise


L'achat prochain d'ABS notamment est controversé. Et pour cause, ces produits financiers complexes avaient été rendus en partie responsables de la crise financière de 2008. Leur mécanisme est similaire à celui des "subprimes" (titres adossés à des prêts immobiliers) américains.

Mais le président de la BCE Mario Draghi a répété à plusieurs reprises, y compris à Washington, que les ABS sur lesquels la BCE allait se concentrer seraient simples et transparents.