Budget 2015 : "La sanction de la France, l'humiliation... Rien de tout cela n'est arrivé" (Valls)

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  333  mots
Aucun "dérapage sérieux" n'a été relevé par la Commission européenne qui a validé mardi 28 octobre les projets de budget 2015 présentés par la France et l'Italie, modifiés in extremis pour accentuer la réduction des déficits.
Manuel Valls s'est félicité mercredi sur RTL de la décision de la Commission européenne de ne pas demander à son gouvernement de revoir son projet de budget 2015.

"Tout le monde attendait la sanction de la France, l'humiliation, Canossa.... Rien de tout cela n'est arrivé."

Ainsi, le Premier ministre s'est félicité au micro de RTL, mercredi 29 octobre, de la décision de la Commission européenne de ne pas demander au gouvernement de revoir son projet de budget 2015.

"Nous avons adapté -et je l'ai dit cet été- notre budget et le rythme de nos déficits à une nouvelle donne économique, une nouvelle situation, c'est-à-dire une très faible croissance et une très faible inflation, pas seulement en France mais d'abord en Europe", a poursuivi le Premier ministre.

Pas de "dérapage sérieux" pour la Commission

Aucun "dérapage sérieux" n'a été relevé par la Commission européenne qui a validé mardi 28 octobre les projets de budget 2015 présentés par la France et l'Italie, modifiés in extremis pour accentuer la réduction des déficits.

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Un communiqué du vice-président de la Commission, Jyrki Katainen, expliquait que l'exécutif européen n'a pas été en mesure d'identifier "des cas sérieux de non-conformité" et qu'il n'émettra par conséquent aucun jugement négatif.

Le déficit structurel devrait diminuer de plus de 0,5 point de PIB

Dans le détail, la France a annoncé réduire son déficit avec un effet total de 3,6 à 3,7 milliards d'euros en plus des 21 milliards d'euros d'économies prévues pour 2015. Le déficit structurel devrait diminuer de plus de 0,5 point de Produit intérieur brut (PIB), pile dans les clous européens, même si Paris ne met pas sur la table d'économies supplémentaires.

"Nous avons trouvé un certain nombre de dispositifs, notamment fiscaux, je pense à l'optimisation fiscale concernant la fraude fiscale et il y a eu un certain nombre de bonnes nouvelles, notamment des sommes que nous ne devrons pas payer à la Commission européenne", a expliqué le Premier ministre sur RTL.