Angela Merkel croit désormais possible une sortie du Royaume-Uni de l'UE

Par latribune.fr  |   |  360  mots
Angela Merkel pourrait ne plus chercher à maintenir Londres dans l'UE...
Selon Der Spiegel, la chancelière allemande estimerait désormais possible une sortie du Royaume-Uni de l'UE au cas où David Cameron persisterait à vouloir imposer des quotas de migrants européens.

Angela Merkel est-elle prête à lâcher le Royaume-Uni ? Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, la chancelière envisagerait pour la première fois sérieusement l'hypothèse d'une sortie de Londres de l'Union européenne. Citant des sources de la chancellerie et du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, Der Spiegel estime que les protestations de David Cameron concernant l'augmentation de 2 milliards d'euros de sa contribution au budget européen a déclenché une prise de conscience à Berlin.

Le « casus belli » des quotas de migrants européens

Der Spiegel croit savoir que l'élément déclencheur de la rupture entre Angela Merkel et David Cameron serait la question de la limitation de l'immigration en provenance de l'UE. Le premier ministre britannique a affirmé vouloir mettre en place des quotas de migrants en provenance de l'Union, ce qui serait en opposition avec le principe de la libre circulation qui figure dans les traités.

Selon Der Spiegel, si le locataire du 10 Dowing Street persistait dans cette idée, ce serait pour Angela Merkel, un « point de non retour » et Berlin ne s'efforcerait plus alors, comme aujourd'hui, de maintenir le Royaume-Uni dans l'Union européenne. La chancelière aurait, selon les sources gouvernementales citées par Der Spiegel, informé David Cameron de cette décision dans un entretien en marge du dernier sommet européen de la fin octobre.

Position difficile de David Cameron

David Cameron est sous la pression intérieure du parti eurosceptique UKIP. Pour éviter une exode d'électeurs vers ce parti, le premier ministre britannique est tenté de durcir son discours contre l'UE et les migrants. Mais Angela Merkel demeure le seul vrai appui du Royaume-Uni en Europe. La chancelière avait insisté pour « compenser » la défaite de David Cameron en juin concernant la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, ce qui avait contribué à donner au représentant britannique Jonathan Hill le portefeuille de la finance. Elle avait également soutenu l'idée britannique d'une « réforme » plus libérale de l'UE. Mais ce soutien, qui permettait à Berlin de compenser les critiques franco-italiennes, a apparemment des limites...