Les métiers tel qu'assistant libraire, secrétaire, agent de voyage ou encore greffier sont parmi les plus exposés à la concurrence des ordinateurs. Le phénomène est déjà bien entamé puisque depuis 2001, ces métiers ont déjà fondu de 40% selon l'étude publiée lundi par Deloitte et l'université d'Oxford,
L'avenir pour le marché du travail n'est que plus sombre puisque 35% des emplois au Royaume-Uni et 30% à Londres risquent d'être supplantés par des machines d'ici les vingt prochaines années poursuit l'étude.
Les moins payés... plus exposés
De nouveaux métiers éclosent, comme dans la science des données ou dans les réseaux sociaux, mais pas sûr que tout le monde puisse se mettre si facilement "à la page" en matière de numérique. L'inquiétude des analystes réside par ailleurs dans l'exposition inégale des salariés face à cette tendance à la robotisation :
En effet, "ceux qui gagnent moins de 30 000 £ (38 200 €) par an risquent cinq fois plus d'être remplacés par des robots que ceux qui gagnent plus de 100 000 £ (127 500 €) par an. A Londres les emplois peu rémunérés sont huit fois plus exposés à ce risque".
Des données qui font craindre à Rory Cellan-Jones, spécialiste des nouvelles technologies cité par BBC News, que le "fossé entre riches et pauvres ne se creuse encore davantage avec la progression des robots".
Des métiers hautement qualifiés
Pour éviter d'être évincés par les robots, les employés vont devoir se doter de nouvelles qualifications avance l'étude. Bien sûr, les compétences en matière numérique sont les plus demandées : 85% des employeurs londoniens sont à la recherche de profils avec "un savoir-faire digital", mais aussi avec des aptitudes en management et une bonne dose de créativité. En somme, mieux vaut avoir les qualités qu'un ordinateur ne pourra (jamais ?) se doter.
Loin d'être fatalistes, les analystes de Deloitte appellent les décideurs politiques et les entrepreneurs à réagir, vite, pour que la "main d'oeuvre" se dote de ces aptitudes inimitables par les machines.