Zone euro : activité décevante, chute des indices PMI

Par latribune.fr  |   |  491  mots
En France, l'activité dans le secteur privé s'est contractée pour le septième mois consécutif en novembre, à un rythme légèrement moins élevé que le mois précédent.
L'indice PMI de la zone euro s'est établi à 51,4 en novembre, en-deça du consensus qui tablait sur 52,3.

La croissance de l'activité dans la zone euro a été, en novembre encore, plus faible que les prévisions les plus pessimistes. Et les nouvelles commandes ont chuté pour la première fois en plus d'un an, malgré de nouvelles baisses de prix, montrent les indices "flash" des directeurs d'achat de Markit.

  • Des indices inférieurs aux attentes

L'indice PMI composite, qui regroupe l'activité manufacturière et les services, s'est en effet établi à 51,4, selon l'estimation du cabinet Markit publiée ce jeudi 20 novembre. C'est donc moins bien qu'au mois d'octobre (52,1) et surtout en-dessous du consensus qui tablait sur un indice de 52,3. La composante service de l'indice PMI est aussi inférieure à toutes les prévisions, en recul à 51,3, tandis que l'indice manufacturier baisse à 50,4, en-dessous de la prévision moyenne. Tous deux restent toutefois au-dessus de 50, le seuil séparant la croissance de la contraction de l'activité.

  • Zone euro : une croissance de 0,1 ou 0,2% du PIB au 4eme trimestre

Pour Chris Williamson, ce PMI présage une croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 0,1% ou 0,2% au quatrième trimestre 2014, avec des perspectives réduites d'amélioration à brève échéance. A 49,9, l'indice composite des nouvelles commandes est passé sous la barre des 50 pour la première fois depuis juillet 2013. "Cela indique un retournement à la baisse de la demande, les entreprises piochent dans les commandes existantes pour maintenir de la croissance. On aurait aimé penser, avec les mesures prises par la BCE, que les chiffres allaient augmenter, mais nous avançons dans la mauvaise direction", explique Chris Williamson, chef économiste de Makrit.

  • Contraction de l'activité en France

En France, l'activité dans le secteur privé s'est contractée pour le septième mois consécutif en novembre, à un rythme légèrement moins élevé que le mois précédent. L'indice PMI composite s'est ainsi inscrit à 48,4, après 48,2 au mois d'octobre, restant sous la barre de 50. Dans le secteur manufacturier, l'indice a diminué à 47,6 contre 48,5 en octobre, un niveau nettement en deçà des attentes des 17 économistes interrogés par Reuters (48,8) et qui constitue un plus bas depuis trois mois. Les services ont vu leur indice progresser à 48,8, après 48,3 en octobre, un niveau supérieur au consensus des économistes (48,5) et qui constitue un plus haut depuis trois mois.

  • Allemagne : des chiffres décevants

Quant à l'Allemagne, la croissance de l'activité du secteur privé y a ralenti à son rythme le plus faible en seize mois avec la stagnation de l'industrie manufacturière et le moindre dynamisme des services, laissant augurer une activité sans ressort au quatrième trimestre. L'indice PMI composite a reculé à 52,1 contre 53,9 en octobre. Pour le secteur manufacturier, l'indice PMI flash est tombé à 50,0, après 51,4 le mois précédent. L'indice des services, lui, a chuté à 52,1 après 54,4 mais reste au-dessus du seuil de 50. L'un et l'autre sont ressortis nettement en dessous des attentes des économistes interrogés par Reuters. De quoi relativiser le bon chiffre du baromètre ZEW publié le 18 novembre.