Déflation : "le risque n'est pas exclu mais il est limité" (Draghi)

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  277  mots
Concernant la situation économique de l'Europe, Mario Draghi préfère parler "plutôt d'une longue période de faiblesse que d'une crise" et se dit "prudemment optimiste" quant à l'année à venir. (Crédits : Reuters)
Le président de la BCE juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir "à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu'il y a six mois".

S'il ne peut être totalement écarté, le risque de déflation en Europe serait relativement faible à en croire le président de la BCE Mario Draghi. C'est en tout cas ce qu'il assure dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt de vendredi, tout en affirmant que la BCE se prépare à cette éventualité:

"Le risque (d'une déflation) n'est pas exclu mais il est limité"

Un objectif dur à atteindre

Il juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir "à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu'il y a six mois".

"Nous sommes en train de nous préparer techniquement pour modifier début 2015 l'ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d'inflation trop faible", a-t-il expliqué, ajoutant: "il y a là-dessus une unanimité au sein du directoire".

L'inflation pointait à 0,3% seulement en novembre et devrait passer rapidement en territoire négatif, avec la chute des cours du pétrole.

La crise ? "Une longue période de faiblesse"

Concernant la situation économique de l'Europe, Mario Draghi préfère parler "plutôt d'une longue période de faiblesse que d'une crise" et se dit "prudemment optimiste" quant à l'année à venir.

"Je pense que la combinaison de notre politique monétaire et des réformes d'Etat va ramener beaucoup de la confiance perdue", affirme-t-il, estimant que "l'économie dans tous les pays de la zone euro va connaître la croissance" l'an prochain.

Mario Draghi appelle enfin les pays européens à accentuer leurs efforts de réformes structurelles et à travailler à diminuer la pression fiscale.