Allemagne : l'excédent courant bat un nouveau record en 2014

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  334  mots
Selon le rapport de l'institut Ifo, l'excédent allemand représente 7,5% du produit intérieur brut (PIB), ce qui signifie qu'il dépasserait encore une fois le plafond des 6% recommandé par la Commission européenne.
L'Allemagne devrait engranger un excédent courant de 252,30 milliards d'euros en 2014, selon l'Ifo. Cette hausse est en partie due à une forte croissance sur les marchés américains et anglais. Mais également à la chute des prix du pétrole vers la fin de l'année.

Les critiques risquent de se raviver contre la première économie d'Europe. En cause : l'excédent courant allemand, c'est-à-dire le gain net entre les exportations et les importations, devrait en effet atteindre un nouveau record en 2014 de 285 milliards de dollars (soit 252,30 milliards d'euros), selon un rapport de l'institut Ifo publié lundi 2 février.

En 2013, l'économie allemande avait déjà enregistré un excédent de 200 milliards d'euros. Ce nouveau record dépasse encore une fois l'excédent chinois. Pour rappel : la Chine est arrivée en deuxième position en 2014, avec un excédent de 150 milliards de dollars, suivie de l'Arabie saoudite, avec environ 100 milliards.

Au delà de la limite fixée par la Commission européenne

Selon l'institut de recherche économique, l'excédent allemand représente 7,5% du produit intérieur brut (PIB), ce qui signifie qu'il dépasserait encore une fois le plafond des 6% recommandé par la Commission européenne. Pour expliquer cet excédent record, Steffen Henzel, économiste de l'institut de recherche économique allemand, a précisé à Reuters :

"Une des raisons de cet excédent de la balance courante est la forte croissance sur des marchés importants comme les États-Unis et le Royaume-Uni. À cela s'ajoute le fait que l'Allemagne a dû payer beaucoup moins pour ses importations de pétrole vers la fin de l'année en raison de la baisse des prix."

Les exportations, qui sont favorisées par la faiblesse de l'euro, sont le moteur traditionnel de l'économie allemande.

Vers une relance des importations allemandes

Les solutions envisagées ? Bruxelles et Washington ont appelé Berlin à relancer la demande intérieure du pays et de ses importations pour contribuer à réduire les déséquilibres de l'économie allemande. Pour sa défense, l'Allemagne souligne néanmoins qu'elle a réduit de plus de moitié son excédent courant avec la zone euro depuis 2007, en termes de part du PIB. Résultat : elle compte davantage sur la demande intérieure que sur ses exportations pour soutenir sa croissance.