"Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre" (Tsipras)

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  326  mots
Le compromis trouvé vendredi soir à Bruxelles, au terme d'âpres négociations, "donne du temps" au pays, estime Alexis Tsipras.
Le Premier ministre grec a déclaré samedi, lors d'une une allocution télévisée, que l'accord conclu vendredi avec la zone euro sur la poursuite de son financement permettait à la Grèce de "laisser derrière elle l'austérité", tout en soulignant que les "difficultés réelles" sont à venir.

"Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre (...) les difficultés réelles sont devant nous", a affirmé le Premier ministre grec Alexis Tsipras lors d'une allocution télévisée, samedi 21 février.

Ce dernier estime qu'avec le compromis trouvé à Bruxelles, le pays "laisse derrière lui l'austérité, le mémorandum, la troïka" de ses créanciers (UE, BCE, FMI) et qu'ainsi, la Grèce a atteint son "objectif principal".

Une idée sur laquelle le Premier ministre a insisté en affirmant que le gouvernement de gauche radicale Syriza a remporté "beaucoup de succès" mais a devant lui "une route longue et difficile".

"Nous avons mis en échec le plan des forces conservatrices aveugles"

"Nous avons hérité d'un pays au bord du gouffre, dont les caisses sont vides et nous avons mis en échec le plan des forces conservatrices aveugles, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qui voulaient nous asphyxier", a ajouté le dirigeant du parti Syriza.

Cette "bataille longue et difficile" a désormais une autre échéance de négociation, a-t-il souligné: c'est le mois de juin lorsque l'accord de financement de quatre mois conclu vendredi va expirer et que la Grèce sera amenée à présenter "son propre plan de développement". Le compromis trouvé vendredi soir à Bruxelles, au terme d'âpres négociations, "donne donc du temps" au pays.

Le gouvernement grec présente une série de réformes lundi

Le gouvernement grec a toutefois devant lui une autre échéance immédiate: présenter d'ici lundi 23 février à ses créanciers une liste précise de réformes destinées à entériner l'accord avec la zone euro.

La liste des réformes proposées fera apparaître plus clairement l'ampleur de la marge de manœuvre du gouvernement grec alors qu'il s'est engagé à rester sous surveillance étroite de ses créanciers, même si le terme "troïka" est désormais banni.