L'Italie en récession pour la 3e année consécutive

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  358  mots
Le déficit budgétaire du pays a atteint de son côté 3,0% du PIB.
Le produit intérieur brut s'est contracté de 0,4% l'an passé, après avoir baissé de 1,7% en 2013. Les économistes s'attendent toutefois à un retour à la croissance cette année.

L"économie italienne continue de chuter. Elle s'est contractée pour la troisième année d'affilée en 2014 et son déficit budgétaire, selon des statistiques officielles publiées lundi 2 mars par l'institut national de statistiques Istat.

Le produit intérieur brut (PIB) a connu une baisse de 0,4% en 2014, après s'être contracté de 1,7% (chiffre révisé par rapport à 1,9% annoncé précédemment) en 2013 et avoir reculé de 2,8% (révisé par rapport à 2,3%) en 2012.

Le gouvernement prévoyait une contraction de 0,3% en 2014 mais les chiffres provisoires publiés le mois dernier indiquaient déjà une baisse de 0,4% du PIB. L'Italie n'a pas connu un seul trimestre de croissance depuis mi-2011. Par ailleurs, son économie est à la traîne par rapport à celles de ses partenaires de la zone euro depuis près de dix ans.

Le déficit budgétaire grimpe

Le déficit budgétaire du pays a atteint de son côté 3,0% du PIB, contre 2,9% (révisé par rapport à 2,8%) en 2013, précise l'Istat. Un chiffre conforme aux attentes du gouvernement.

La contraction du PIB, ainsi que des signes de déflation, ne favorisent pas la réduction de l'endettement massif du pays. Au total, la dette italienne en 2014 s'est élevée à 132,1% du PIB en 2014 contre 128,5% (révisé) en 2013. Le gouvernement avait anticipé une ratio de dette/PIB de 131,6%.

Bien que ces chiffres reflètent la difficulté de la troisième économie de la zone euro à sortir de la récession, la capacité de l'Italie à limiter les déficits de ses comptes publics devrait renforcer la crédibilité du pays à Bruxelles, où Rome fait pression en faveur d'un assouplissement des politiques d'austérité qui tendent à freiner la croissance.

Le gouvernement s'attend à 0,6% de croissance en 2015

Toutefois, la plupart des économistes s'attendent à un retour à la croissance cette année grâce à la baisse des cours du pétrole, à la faiblesse de l'euro et aux injections massives de liquidités dans l'économie via le plan de rachats de dettes souveraines annoncé par la Banque centrale européenne (BCE).

La prévision de croissance du gouvernement est de 0,6% pour cette année, conforme aux dernières estimations de l'OCDE