Sarkozy très attendu sur les retraites... et l'affaire Proglio

Par latribune.fr  |   |  461  mots
Le chef de l'Etat intervient ce soir sur TF1. Il doit y parler économie. Il pourrait s'exprimer sur l'avenir du système des retraites. Mais il va devoir aussi s'expliquer sur les suites de l'affaire Proglio et de sa double casquette (EDF-Veolia), les risques de hausses des tarifs de l'électricité voire la fermeture de la raffinerie de Total près de Dunkerque, confirmée ce lundi par La Tribune.

Nicolas Sarkozy s'exprimera ce soir lors d'une intervention télévisée sur TF1, face à la présentatrice du journal, Laurence Ferrari, puis face à un panel de dix Français, chapeautés par le présentateur du journal de 13 heures de la Une, Jean-PIerre Pernaut.

Le Chef de l'Etat doit notamment y parler économie : emploi, réforme des retraites, pouvoir d'achat... C'est en tout cas le souhait des Français selon deux enquêtes. D'après un sondage LH2 pour Nouvelobs.com, 48% des personnes interrogées souhaitent que le chef de l'Etat aborde en priorité le sujet de l'emploi, suivi de la réforme des retraites (39%) et du pouvoir d'achat (32%). Mêmes tendances selon un sondage TNS Sofres/Logica pour Europe 1 : emploi à 52% devant les retraites (49%) et le pouvoir d'achat (44%).

Sur les retraites, il devrait indiquer ses préférences en vue de réformer ce système. Un allongement de la durée de cotisations semble être la solution préférée de l'Elysée.

Mais le président de la république va aussi devoir s'expliquer sur la polémique du moment : la double casquette d'Henri Proglio, à la fois PDG d'EDF et président de Veolia, son ancienne entreprise. S'il a déjà dû renoncer à une indemnisation de la part de cette dernière à hauteur de 450.000 euros, il conserve pour l'instant cette double fonction - mais Christine Lagarde a reconnu ce week-end que ce ne devrait être que provisoire - et les avantages pour sa retraite qui y sont liés. Une affaire qui fait des vagues, à la fois dans le monde politique avec la bronca de l'opposition qui dénonce les "cadeaux" faits aux "amis" du Chef de l'Etat, et dans l'opinion publique.

Le sujet EDF devrait doublement rattraper Nicolas Sarkozy. Selon Les Echos, EDF voudrait augmenter ses tarifs "bleus" de 24% (15% hors inflation) entre 2010 et 2015 afin de compenser un effort d'investissements (modernisation et développement des capacités) chiffré sur la période à 24 milliards d'euros. Pas sûr que les Français apprécient une telle perspective d'augmentation des prix de l'électricité qui devra recevoir d'abord le feu vert des pouvoirs publics. EDF a en tout cas démenti formellement un tel projet d'augmentation.

L'autre sujet chaud dans l'actualité économique concerne les risques de fermeture d'entreprises ou de sites industriels. La Tribune révèle ce lundi matin que Total va bien fermer le 1er février sa raffinerie des Flandres, près de Dunkerque, qui emploie 370 personnes et pourrait être transformée en simple dépôt de carburant. Une décision que certains mettront en balance avec les copieux bénéfices que continue à dégager le géant pétrolier français. Nicolas Sarkozy va devoir là encore donner son sentiment sur ce dossier.