François Hollande met en garde la gauche contre un nouveau 21 avril

Par latribune.fr  |   |  381  mots
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Ce mercredi, l'ancien patron du PS, qui devrait être candidat aux primaires socialistes pour les élections présidentielles de 2012, a estimé que la gauche devait "se mettre dans la tête que sa qualification au second tour n'a rien d'automatique".

Le 22 avril 2012, date probable du premier tour des prochaines élections présidentielles, ressemblera-t-il au 21 avril 2002 ? Pour François Hollande, le risque d'une nouvelle élimination au premier tour du candidat socialiste doit en tout cas êtyre pris très au sérieux. L'ancien patron du PS redoute qu'un trop grand nombre de candidatures de gauche favorise ce scénario noir alors que Marine Le Pen caracole dans les sondages.

Il l'a dit ce mercredi lors d'une rencontre avec la presse parlementaire, la gauche "doit se mettre dans la tête que sa qualification au second tour n'a rien d'automatique". Aux yeux du député-maire de Tulle, le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, qui avait vu Lionel Jospin devancé par Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, n'a "pas été un accident mais la résultante de la dispersion de la gauche et de la faiblesse du Parti socialiste".

"Cette éventualité peut se reproduire si le Parti socialiste, son candidat, ne réussit pas à s'imposer comme la force d'alternance et si les gauches sont présentes à l'élection présidentielle de manière désordonnée et multiple", a-t-il expliqué. "Le risque existe. Je ne dis pas qu'il est grand, je dis qu'il existe. Je pense qu'il existe aussi à droite".

Autre inquiétude de François Hollande : le calendrier des primaires. Elles sont programmées pour cet automne et les candidatures doivent être déposées avant mi-juillet. L'ancien premier secrétaire du PS, qui travaille sur sa candidature depuis 2008, devrait se lancer officiellement dans la course à l'investiture après les élections cantonales de mars. Ce mercredi, il a de nouveau critiqué le calendrier interne du PS et réclamé que les candidats à la candidature ne se "dispersent pas trop dans des querelles inutiles" et qu'ils aillent "à l'essentiel".

Malgré l'emballement de la campagne interne cet hiver, François Hollande est plutôt optimiste quant au rassemblement des socialistes derrière leur futur candidat, contrairement à ce qui c'était passé en 2007 avec Ségolène Royal. "J'ai confiance dans le rassemblement parce que c'est de l'avenir même du Parti socialiste qu'il s'agit" après trois défaites présidentielles consécutives, a-t-il expliqué. "Je pense que nul ne prendra le risque de mettre en difficulté sa famille politique", a-t-il assuré.