Ce mardi matin, François Hollande sera de retour au siège du Parti socialiste, rue de Solferino. Pour une réunion organisée autour de Martine Aubry et destinée à arrêter le calendrier des primaires pour la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012. L'ancien patron du parti, qui compte bien se présenter aux primaires, plaide pour une compétition avant l'été, afin de doter au plus vite la gauche d'une "incarnation" de l'alternance face à un Nicolas Sarkozy déjà en campagne. Il y a peu de chances que François Hollande soit entendu. Ce qui n'entamera pas sa bonne humeur.

En ce début 2011, le député de Corrèze fait un bond remarqué dans une enquête Ifop publiée ce lundi dans France Soir. A la question "quelle personnalité souhaiteriez-vous voir désignée comme candidat à l'élection présidentielle de 2012, à l'issue des primaires ?", François Hollande récolte 18% (plus treize points en un mois) chez les sympathisants socialistes. C'est encore loin derrière Dominique Strauss-Kahn (47%) mais le patron du FMI recule de cinq points. Et il est devant Martine Aubry, troisième à 12% ( moins cinq points) et Ségolène Royal (11%, soit moins huit points).

Depuis son départ de la tête du parti, en novembre 2008, François Hollande a opéré un lent et patient travail de conquête de l'opinion. Réformiste, occupant une "position centrale" au PS, il a déjà fait des propositions sur la fiscalité, la jeunesse, l'éducation, l'industrie, l'environnement, la défense. Le 29 janvier, le député de Corrèze fera des propositions sur l'emploi.

Interrogé dimanche sur Europe 1, François Hollande a affirmé qu'il avait pris "sa décision" sur sa candidature aux primaires. "Je ferai connaître ma candidature lorsque je l'estimerai opportun", a-t-il ajouté avant de reconnaître qu'il ne se présenterait pas s'il perdait la présidence du conseil général de Corrèze lors des cantonales de mars.