En chute dans les sondages, Sarkozy fait le gros dos

Par latribune.fr  |   |  344  mots
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Rendant visite aux maires du Morbihan, le chef de l'Etat s'est refusé à commenter les sondages qui placent Marine Le Pen en tête des intentions de vote. Il invite néanmoins ses partisans à ne pas perdre leur sang froid.

"Je fais de la politique depuis 35 ans. J'ai connu tous les états, j'ai connu des hauts, j'ai connu des bas, puis j'y suis arrivé". De passage dans le Morbihan pour rencontrer les maires de ce département breton, Nicolas Sarkozy n?a pas souhaité commenter les sondages démontrant la percée de Marine Le Pen dans l?opinion publique. Le chef de l?Etat a insisté sur son état d?esprit à moins de 14 mois du premier tour de l?élection présidentielle : "c'est un long chemin, un très long chemin, beaucoup de sang-froid, beaucoup de conviction".

Nicolas Sarkozy assure également vouloir prendre du recul par rapport aux divers emballements médiatiques. Le chef de l'Etat assure vouloir "répondre aux questions des Français, à leurs vraies préoccupations, pas les préoccupations de surface, pas ce qui fait l'actualité de tous les jours, qui disparaît aussi vite qu'il est apparu". Il s?est ainsi félicité que la suppression de la taxe professionnelle, la principale recette fiscale des collectivités locales, ne soit plus un sujet après avoir suscité de grandes craintes lors de son annonce en 2009. "Aujourd'hui plus personne ne me parle de la taxe professionnelle, alors que c'était le grand sujet du congrès des maires de 2009, avec des gens qui hurlaient à la mort : attention, on va être ruinés !", a-t-il souligné.

Le président de la république s'est également plu à souligner que la réforme des retraites ne faisait plus l'actualité, comme si elle était désormais acceptée par les Français : "il y a trois mois, il paraît que la France était au bord de l'explosion sociale avec la réforme des retraites. Aujourd'hui, c'est moi qui mets systématiquement le sujet sur la table pour l'expliquer. Mais qui en parle ?". Et il ajoute : "ainsi va la France, de crainte en crainte, et une fois que la réforme est votée, on se dit : oh bien, finalement, c'est pas si terrible, et on transfère ses craintes sur un autre sujet".