Le Front National va pouvoir rembourser ses dettes

Par latribune.fr  |   |  356  mots
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Le président d'honneur du parti d'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, a annoncé la vente de son ancien siège à Saint-Cloud, près de Paris, pour près de 10 millions d'euros. Cette transaction devrait permettre au FN de sortir de ses difficultés financières,

En 2008, le Front national, faut de moyens, s'est résolu à installer son état-major national à Nanterre (Hauts-de-Seine). Et depuis trois ans, le parti présidé par Marine Le Pen cherchait à vendre à un bon prix son ancien siège, surnommé "Le Paquebot". La vendre du bâtiment situé en bordure de Seine s'est finalement conclue le 21 avril.

Jean -Marie Le Pen, le président d'honneur du FN, a précisé à l'agence Reuters que ce bien avait été cédé pour 10 millions d'euros."C'est une vente définitive. C'est un soulagement, ça nous permet de régler nos dettes", a-t-il dit, précisant que l'immeuble avait été racheté par une chaîne de maisons de santé.

Le FN, fortement endetté, misait sur cette vente pour que la campagne présidentielle de 2012 de sa nouvelle présidente, Marine Le Pen, ne soit pas gênée par les problèmes financiers qui l'assaillent depuis quatre ans. Les dettes du FN s'élevant à plus de 10 millions d'euros, la vente du "Paquebot" devrait permettre d'apurer les comptes.

Le FN a été contraint de revoir ses ambitions financières à la baisse

Le parti connaît des déboires financiers depuis les calamiteuses élections législatives de 2007, où nombre de ses candidats n'avaient pas atteint un score suffisant pour obtenir le remboursement de leur campagne. Depuis, ses dirigeants tentaient en vain de vendre l'ancien siège de Saint-Cloud et naviguaient au jour le jour sur le plan financier. Le FN devait ainsi 200.000 euros de cotisations sociales.

La situation s'était précipitée fin mars quand la Société générale, qui disposait d'une hypothèque sur "Le Paquebot", avait concrétisé devant le tribunal de Nanterre une procédure de saisie immobilière. Le tribunal avait accordé un délai de deux mois au parti, qui doit plus de cinq millions d'euros à la banque, sur la base d'une promesse de vente, avait précisé à Reuters Wallerand de Saint Just, le trésorier et avocat du FN. Deux promesses de vente ayant échoué, le FN a baissé le prix de vente à 10 millions d'euros, loin des 15 millions évoqués initialement par Jean-Marie Le Pen.