Présidentielle : Aubry officiellement candidate pour un nouveau modèle économique et social

Par Patrick Coquidé  |   |  414  mots
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La première secrétaire du PS a annoncé ce mardi depuis sa ville de Lille sa participation aux primaires du 9 octobre qui désigneront le candidat socialiste à la présidentielle de 2012.

Le Parti socialiste n'a plus de première secrétaire mais une candidate supplémentaire à ses primaires prévues le 9 et 16 octobre. Le discours solennel d'un quart d'heure que Martine Aubry a prononcé, mardi, dans sa bonne ville de Lille fait d'elle officiellement une candidate à la candidature PS pour les présidentielles de 2012.

A vrai dire, le ton et le fond de son discours était moins ceux d'une prétendante à la primaire que d'une candidate à l'Elysée tout court. Aubry n'a d'ailleurs pas évoqué dans ses propos les autres candidats socialistes déjà déclarés, François Hollande, Ségolène Royal, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Comme si elle voulait sauter l'étape des primaires pour se consacrer à son affrontement avec Nicolas Sarkozy, elle s'est adressée à "ses chers compatriotes" et non à "ses chers militants ou ses chers sympathisants".

L'ancienne ministre du Travail a appelé de ses voeux un "nouveau modèle économique, social et écologique" permettant de "redonner à la France un avenir» pour que celle-ci "retrouve sa fierté et son unité". Aubry a promis de "nouvelles conquêtes" en particulier en matière d'égalité des droits hommes-femmes et d'accès à la culture. Elle a également évoqué une "nouvelle décentralisation", et réaffirmé la nécessaire indépendance des médias.

La candidate n'a pas oublié le couplet indispensable sur la présence de la France dans le monde. Sur l'Union européenne, elle a lancé : "je veux une nouvelle Europe qui produise certes mais qui protège aussi".

Si elle a voulu prendre de la hauteur sans lancer d'attaques personnelles, Martine Aubry a cependant émaillé sa déclaration de candidature de réponses indirecte à l'égard de ses contradicteurs, de la majorité comme du PS. Alors que Nicolas Sarkozy a fustigé, lundi, dans son intervention sur le Grand emprunt, les socialistes qui dépensent sans compter alors que la situation des finances publiques françaises est préoccupante, Martine Aubry a reconnu que "tout ne sera pas possible tout de suite" et que "des efforts seront à réaliser". Mais elle s'est engagée à ce qu'ils soient "justement répartis", ce qui, selon elle, n'est pas actuellement le cas.

A l'adresse de François Hollande qui se fait le chantre de la fusion IR-CSG, Martine Aubry a évoqué la nécessité d'une rénovation de notre fiscalité, sans toutefois entrer dans le détail. Pour cela, elle s'en remet pour l'instant au programme que le PS a adopté en avril....