Fillon refuse les "eurobonds" et remet la "Règle d'or" sur la table

Par latribune.fr  |   |  312  mots
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François Fillon craint qu'une création d'obligations européennes ne coûte à la France son "triple A". Dans le Figaro, le Premier ministre réaffirme aussi l'objectif de retour à un déficit de 3% en 2013.

François Fillon suit la ligne d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre français rejette lui aussi l'idée "d'euro-obligations". Contre la crise de la dette en Europe, responsables politiques et analystes estiment pourtant nécessaire de créer ces obligations européenne pour mutualiser les risques. "Cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation", écrit le chef du gouvernement dans une tribune publiée ce vendredi par le site internet du Figaro.

Par ailleurs, le Premier ministre pointe les désaccords entre les pays membres de la zone euro. Il note ainsi : "On voit bien qu'en pratique les eurobonds ne peuvent se concevoir sans un renforcement considérable de la discipline budgétaire et de la gouvernance économique au sein de la zone euro. C'est dire qu'ils passeraient par une intégration sur laquelle il n'existe aujourd'hui aucun consensus politique".

Pour une Union Sacrée sur la Règle d'or

François Fillon appelle "à l'unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques" dans l'espoir que soit votée la "règle d'or" budgétaire. A partir du 6 septembre, députés et sénateurs seront réunis pour discuter du projet de loi visant à inscrire dans la Constitution l'objectif d'équilibre budgétaire. Pour tenter de s'assurer la majorité des deux tiers requise pour l'adoption de cette loi, le premier ministre a prévu de consulter les membres des partis politiques dès le 5 septembre. Les socialistes se refusent pour l'heure à voter cette fameuse règle d'or.

En attendant, des mesures de restrictions budgétaires seront annoncées la semaine prochaine lors du Conseil des ministres de la rentrée. Aucune réunion avec les principaux syndicats n'est prévue, mais François Fillon promet simplement des consultations par téléphone.