Sur 86,5% des quelque 2,5 millions de votants, François Hollande a obtenu 39,2% des votes, Martine Aubry 30,7%, Arnaud Montebourg 16,8%, Ségolène Royal 6,9%, Manuel Valls 5,7% et Jean-Michel Baylet 0,7%, selon la "Haute autorité" du PS chargée de superviser ces primaires.

C'est donc Arnaud Montebourg qui détient les clés du second tour.

De son côté, la maire de Lille a réaffirmé sa détermination et s'est dite certaine d'être la candidate qui allait battre Nicolas Sarkozy en 2012.

Point commun à l'ensemble des candidats : la primaire citoyenne est une réussite. Tous les candidats ont tenu à le souligner. Arnaud Montebourg, manifestement réjoui de son score, voyait même dans le vote de dimanche soir "le premier acte de la sixième république".

La grande question qui agitait la rue de Solferino, siège du PS, était de savoir si les candidats "recalés" allaient donner des consignes de désistement. Pour l'instant, seul Manuel Valls a clairement appelé ses électeurs à voter François Hollande. Ségolène Royal - qui est apparue extrêmement déçue - préfère pour l'instant réserver sa position, idem pour Arnaud Montebourg. Quant au radical de gauche Jean-Michel Baylet, arrivé bon dernier, il a appelé lundi après-midi à soutenir François Hollande.

De son côté, Anne Hidalgo, porte-parole de Martine Aubry, a certifié qu'il n'y aurait pas de marchandage, "que l'on n'était pas à un congrès du PS", et qu'elle préférait faire confiance au bon sens des électeurs. Laurent Fabius et Bertrand Delanoë réaffimaient également hostensiblement leur soutien à la maire de Lille. Dans les camps des deux qualifiés, on songe déjà très fort au débat télévisé de mercredi soir.