La remise en cause du choix du Rafale par le Brésil fait chuter Dassault Aviation

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  292  mots
Copyright Reuters
La nouvelle présidente brésilienne a décidé de réexaminer l'important projet de contrat de l'armée de l'air, qui désire renouveler ses avions de chasse. Jusqu'alors considéré comme favori avec le Rafale, Dassault Aviation pourrait perdre le marché. Les investisseurs sanctionnent cette incertitude.

La nouvelle présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a décidé de réexaminer l'ensemble des offres relatives au contrat de l'armée de l'air portant sur le renouvellement des avions de chasse. Elle recherche également de nouvelles garanties sur des questions sensibles telles que les transferts de technologie, ont rapporté des sources proches du dossier.

Cette décision remet en cause un contrat de trois milliards d'euros qui semblait acquis à Dassault Aviation. Face à l'incertitude, les investisseurs préfèrent se désengager du titre qui perd 1,60 % en matinée.

A la tête du Brésil depuis le 1er janvier, la nouvelle présidente a décidé de revoir le dossier depuis le début sans avoir, contrairement à son prédécesseur, de préférence particulière a déclaré une source gouvernementale.

L'ancien président Lula, avait à plusieurs reprises fait part de sa préférence pour le Rafale de Dassault, laissant penser que la décision finale ne serait qu'une formalité. Mais il a quitté la présidence du pays sans avoir mis un point final au dossier.

Les autres candidats à ce contrat qui devrait représenter au moins quatre milliards de dollars (trois milliards d'euros) sont le suédois Saab et son Gripen et Boeing avec le F-18 Hornet.

Rousseff avait la semaine dernière demandé à des sénateurs américains en visite au Brésil de nouvelles garanties de transfert de technologie dans le cadre de l'offre de Boeing, ont fait savoir des sources au fait des discussions. 

En attendant, elle a ouvert un autre chantier. Embaer, le quatrième constructeur mondial aéraunautique, a signé avec la Brazilian Air Force, un contrat de modernisation de 43 appareils AMX. Les nouveaux avions pourraient entrer en service fin 2012.