La Bourse de Paris toujours affectée par la crise en zone euro

Par latribune.fr  |   |  659  mots
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Les craintes autour des dettes souveraines en zone euro ont affecté le marché parisien qui a réussi néanmoins tant bien que mal à limiter ses pertes.

Dans un contexte de craintes d'une contagion de la crise de la dette souveraine en zone euro, la Bourse de Paris vient de clôturer une troisième séance d'affilée dans le rouge. Même si le marché a réussi à redresser la chute de ce matin, le CAC 40 a reculé à la clôture de 0,88% à 3.774,13 points, dans un volume d'affaires étoffé de 5,6 milliards d'euros. Il faut noter que la cotation de l'indice a été interrompue pendant plus de trois heures, entre 9h57 et 13h35, en raison d'un problème technique de Nyse Euronext.

L'absence de décision de la part de l'Eurogroupe lundi soir, notamment sur la participation du secteur privé à un second plan d'aide à la Grèce, a entretenu la défiance des investisseurs autour de la zone euro. Mais des rumeurs de rachats d'obligations italiennes et espagnoles par la BCE et l'éventuelle tenue d'un sommet européen dans les jours à venir ont contribué ce mardi à rassurer les marchés.

Dans ce contexte, l'ensemble des places financières a été attaqué toute au long de la journée. Le mouvement de panique à l'ouverture des marchés européens s'est toutefois un peu calmé. A la clôture de la Bourse de Paris, les marchés américains limitaient leurs pertes. Le Dow Jones progressait de 0,07% et le Nasdaq reculait de 0,21%. En Europe, le repli se réduisait aussi, l'Eurostoxx 50 a fini la séance à -0,5%.

En dehors des chiffres d'inflation en Europe, aucune statistique macroéconomique majeure n'a été publiée. Le lancement lundi soir de la saison des publications de résultats par le géant de l'aluminium Alcoa (+0,13%), a été relégué au second plan.

Valeur à la hausse

Très attaquées à l'ouverture du marché en raison de leur exposition à la dette souveraine européenne, les valeurs financières sont depuis parvenues à redresser la barre. A la Bourse de Paris, Natixis a progressé de 2,12%, Crédit Agricole de 1,8%, et BNP Paribas de 1,05%. Mais dans ce contexte boursier difficile, d'autres titres ont terminé la séance dans le rouge. Société Générale a reculé de 0,54% et Axa de 1,54%.

Valeurs en baisse

Plus forte chute de l'indice phare de la Bourse de Paris, STMicroelectronics a décroché de 3,83%. Les autres valeurs technologiques du CAC 40, Alcatel-Lucent et Cap Gemini, ont reculé respectivement de 3,04% et de 1,85%.

D'autres valeurs cycliques, comme Vinci (-1,95%), Saint-Gobain (-1,16%) et Bouygues (-2,48%), ont également accusé le coup. Technip a reculé pour sa part de 0,74%, malgré le contrat de services d'ingénierie que le groupe vient de remporter auprès de Solvay en Chine.

Pour sa part, Carrefour a perdu 2,68%, après l'annonce du gouvernement brésilien de retirer son soutien à l'opération de fusion avec le numéro un local de la grande distribution, Pão de Açúcar.

Apres avoir évolué toute la journée en territoire négatif, les constructeurs automobiles ont fini la séance proche de l'équilibre. La marque au lion a cédé 0,13%, malgré l'annonce d'une légère hausse de ses ventes mondiales de véhicules au premier semestre 2011. Pour sa part, Renault s'est adjugé 0,46%.

Même les valeurs les plus défensives, moins exposées aux cycles économiques, affichent des replis. Unibail a perdu 1,23%, Essilor 1,50% et Pernod Ricard 1,47%.

Hors CAC 40

EDF Energies Nouvelles est l'une des rares valeurs à avoir fini la séance en hausse (+0,57%). La filiale de l'électricien a officialisé lundi sa candidature à l'appel d'offres que le gouvernement français vient de lancer pour l'éolien en mer.

Ipsen a abandonné 1,36% alors que l'influent courtier Goldman Sachs a dégradé son conseil sur la valeur de "neutre" à "vendre".

Devises et pétrole

Dans ce contexte d'incertitudes, la monnaie unique s'échangeait à 1,4002 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut s'affichent de légères progressions. Le baril de WTI américain s'échange contre 96,13 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 117,24 dollars.