Chute des Bourses en Asie, par crainte de la fin du soutien des banques centrales

Par latribune.fr  |   |  286  mots
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L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a dévissé de 6,35% à la fermeture, jeudi. Toutes les Bourses asiatiques plongeaient, de crainte que les banques centrales cessent leur soutien à l'économie.

La peur de la fin. L'indice Nikkei, à la Bourse de Tokyo, a terminé la séance de jeudi sur un plongeon de 6,35%, plombé par une nette remontée du yen. Le dollar évoluait pour sa part vers les 94,25 yens, alors qu'il était à 95,40 quelques heures plus tôt et à 96 yens la veille, un repli du billet vert qui est mauvais pour les entreprises exportatrices nippones cotées.

Si Tokyo a eu le plongeon le plus raide, les autres Bourses asiatiques piquaient également du nez. Vers 5h30 heure française, Hong Kong cédait 2,70% et Shanghai 3,08%. Séoul reculait de 1,25%, tandis que Sydney abandonnait 0,88%. La veille, Wall Street avait reculé de 0,84%, terminant ainsi dans le rouge pour la troisième séance consécutive, une première depuis le début de l'année.

La BoJ n'amplifiera pas l'assouplissement monétaire

La raison ? Les investisseurs s'attendent à ce que les banques centrales réduisent peu à peu les mesures de soutien aux économies mises en place depuis des mois. La décision de la Banque du Japon, mardi, de ne pas amplifier son récent programme d'assouplissement monétaire destiné à stimuler la croissance du pays a alimenté les craintes des acteurs du marché de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) commencer à revenir sur ses propres mesures de soutien.

La politique monétaire très accommodante de l'institution a en effet largement soutenu l'embellie des Bourses ces derniers mois, notamment via un programme de rachats d'actifs à hauteur de 85 milliards de dollars par mois qui permet d'inonder les marchés de liquidités. Elle se réunit la semaine prochaine, un rendez-vous qui pourrait bien sonner la fin de ce programme de rachats d'actifs, selon les opérateurs.