Les Bourses plongent dans toute l'Europe

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  373  mots
La Bourse de Paris a touché mercredi 15 octobre en cours de séance un plus bas depuis plus d'un an. Elle a terminé sur une baisse de 3,63% à 3.939,72 points.
Les places européennes ont plongé mercredi alors que les inquiétudes se multiplient sur les perspectives macroéconomiques. Des statistiques américaines décevantes ont confirmé la tendance baissière engagée dans la matinée.

Les places boursières sont grippées. La Bourse de Paris a touché mercredi 15 octobre en cours de séance un plus bas depuis plus d'un an. Elle a terminé sur une baisse de 3,63% à 3.939,72 points. Déjà la semaine dernière, elle avait enregistré sa plus mauvaise semaine depuis deux ans (-5%), pour s'inscrire à son point le plus bas depuis le début de l'année. L'inquiétude était d'autant plus grande que le seuil technique des 4.000 points a été franchi, ce qui pourrait provoquer une amplification de la baisse.

En Allemagne, le Dax abandonne 2,87%, tandis qu'au Royaume Uni, le Footsie baisse de 2,83%. C'est en Grèce que la baisse est la plus marquée, la crise politique se conjuguant aux mauvaises perspectives macroéconomiques (lire notre article): l'Athex s'écroule de 6,25%. A noter également, la Bourse de Milan dévisse de 4,44%.

Wall Street dans la déprime ?

La contagion a traversé l'Atlantique puisque Wall Street a ouvert en forte baisse (-2%) avant de rectifier le tir et limiter ses pertes sur un retrait de 0,94%. Divers indicateurs américains sont venus alimenter les inquiétudes, alors que les ventes de détail aux Etats-Unis ont régressé plus fortement que prévu en septembre et que l'activité manufacturière de la région de New York a ralenti fortement en octobre.

"Les prémices de la tendance baissière ont été posées (mardi en fin de séance) quand les prix du pétrole se sont effondrés et que les principaux indices ont rendu la majeure partie des gains enregistrés plus tôt dans la journée", a commenté pour l'AFP Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Les faiblesses macroéconomiques associées à l'apparente incapacité des politiques monétaires à les combattre placent actuellement le marché dans une sorte de stupeur vendeuse", a estimé Patrick O'Hare.

L'industrie et les banques dans l'oeil du cyclone

Dans le détail, les valeurs industrielles, en première ligne face aux craintes sur la croissance mondiale, tiraient le marché vers le bas, à l'image de Renault (-3,70% à 52,11 euros) et ArcelorMittal (-4,39% à 9,58 euros).

De même, le secteur bancaire souffrait, avec BNP Paribas (-3,82% à 46,83 euros), Crédit Agricole (-4,28% à 10,62 euros) et Société Générale (-4,20% à 35,50 euros).