Le rouble au plus haut depuis fin novembre face à l'euro

Par latribune.fr  |   |  326  mots
La patronne de la banque centrale, Elvira Nabioullina, s'est défendue mardi de faire monter "artificiellement" le rouble en réduisant les liquidités disponibles.
La devise russe a pris 30% en deux mois, confirmant un redressement qui laisse espérer aux autorités russes une stabilisation de l'économie.

Soutenue notamment par l'apaisement des combats en Ukraine et la stabilisation des cours du pétrole, la monnaie russe a repris plus de 30% en deux mois face à la monnaie européenne. Le rouble, dont l'effondrement a plongé la Russie dans une crise économique et financière, est ainsi remonté mardi à son plus haut niveau en plus de quatre mois face à l'euro.

La devise européenne, elle, est descendue jusqu'à 59,90 roubles, passant sous le seuil des 60 roubles pour la première fois depuis le 27 novembre, et valait vers 14h10 59,99 roubles. Il avait touché 100 roubles au plus fort de sa chute mi-décembre.

Le dollar a baissé jusqu'à 55,05 roubles, son plus bas niveau depuis la fin décembre, et valait 55,22 roubles vers 14h10.

Stabilisation

Ce rebond a notamment permis d'observer des signes de stabilisation de l'inflation, qui a atteint en mars son plus haut niveau en rythme annuel depuis 2002 à 16,9%. Des ministres ont indiqué que la chute du produit intérieur brut attendue cette année pourrait être plus réduite que les 3% attendus.

La patronne de la banque centrale, Elvira Nabioullina, s'est défendue mardi de faire monter "artificiellement" le rouble en réduisant les liquidités disponibles.

"A notre avis, le renforcement du rouble s'est produit en raison d'une série de facteurs: la stabilisation des prix du pétrole, la fin du pic des remboursements de dette extérieure, des ventes de devises plus équilibrées de la part des exportateurs et sans aucun aucun doute notre hausse des taux et le développement de nos instruments de refinancement en devises", a-t-elle ajouté, citée par les agences russes.

La Banque de Russie a augmenté son taux directeur à 17% en décembre pour enrayer la chute du rouble. Elle l'a réduit depuis à petits pas jusqu'à 14% pour éviter d'aggraver de manière excessive la crise avec un coût de l'emprunt insoutenable.

Lire aussi : la Banque centrale russe crée la surprise en baissant son taux directeur