22.300 demandeurs d'emploi de plus en mai (+0,6%)

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  470  mots
Le nombre des demandeurs d'emploi en mai (catégorie A) a augmenté de 22.300 (+0,6%) après une baisse de 1% en avril. Il n'en reste pas moins que selon l'Insee, si une croissance de 1,5% se confirme pour 2017, le taux de chômage devrait alors atteindre 9,4% à la fin de l'année contre 10% un an plus tôt.
En mai, le nombre des demandeurs d'emploi (catégorie A) a augmenté de 22.300 personnes, soit une hausse de 0,6%.

Et les statistiques sur le nombre des demandeurs d'emploi continuent de faire du yoyo!. Élu le 7 mai, Emmanuel Macron a déjà connu deux publications mensuelles des statistiques sur le nombre des chômeurs. Une première fois, fin mai, il a eu droit à une baisse. En avril, en effet, le nombre de chômeurs avait reculé de 36.300 personnes (-1%), pour s'établir en métropole à 3,47 millions de personnes (catégorie A). En mai, c'est l'inverse, le chômage (toujours en catégorie A) concernant la France métropolitaine est reparti à la hausse avec 22.300 inscrits supplémentaires (+ 0,6%). Ils sont donc maintenant très exactement 3.494.100 (3.750.900 en incluant les DOM), selon les dernières statistiques du ministère du Travail parues ce 26 juin. Sur trois mois, la hausse de la catégorie A atteint 0,9% mais le recul est de 0,8% sur un an. Un phénomène typique de la période de "croissance molle" que connaît la France qui rend le marché de l'emploi très volatile.

Si, cette fois, on ajoute les catégories B et C (demandeurs d'emploi ayant exercé une activité plus ou moins réduite), le nombre total des inscrits progresse de 0,5% sur un mois, de 0,8% sur trois mois et de 2,3% sur un an. Fin mai, il sont très précisément 5.560.800 en France métropolitaine et 5.864.000 en incluant l'outre-mer.

La ministre du Travail se concentre sur les tendances à trois mois

La ministre du Travail, Muriel Penicaud, s'est refusée comme convenu à commenter ces statistiques mensuelles... non sans raison. Dès sa nomination au ministère, elle avait expliqué que ces données sont trop aléatoires si on les analyse mensuellement. Il y a en effet beaucoup de "passerelles" entre les différentes catégories de demandeurs d'emploi. Sans parler du volume des radiations qui varie d'un mois sur l'autre et fausse les résultats. Ainsi, au même titre d'ailleurs que la Dares (service statistiques du ministère du Travail), la ministre préfère se concentrer sur les tendances à trois mois qui, elles, constituent un indicateur plus fiable. Elle souhaite donc "réfléchir" au calendrier de publication des statistiques sur le chômage.

Les données de l'Insee plutôt bien orientées

Il n 'en reste pas moins que le seul et véritable indicateur (celui qui est reconnu à l'international) est constitué par le taux de chômage publié trimestriellement par l'Insee qui a le mérite de neutraliser les évolutions de la population active.

Or, selon les dernières données de l'Insee, le taux de chômage va poursuivre une baisse entamée en 2015 pour s'établir à 9,4% fin 2017, contre 10% un an plus tôt. Et au premier trimestre, l'économie française a créé près de 90.000 emplois (solde net). Sur un an, le solde net atteint quasiment 285.000 postes.