Allocations familiales : 210 millions d'euros de fraude en 2014

Par latribune.fr  |   |  321  mots
Seulement 7% des fraudes sont le fait de productions de faux ou d'escroqueries.
La Caisse nationales des allocations familiales (Cnaf) a constaté une hausse de 56% des fraudes sur l'année 2014. Mais cette hausse ne seraiit due qu'à l'amélioration des services de détection.

La Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) a détecté plus de 32.000 fraudes en 2014, en hausse de 56% par rapport à 2013, pour un montant de 209,6 millions d'euros, soit une augmentation de 48,21%, a annoncé lundi 1er juin la branche famille de la Sécu.

Chaque année, la branche Famille évalue le volume des fraudes en s'appuyant sur les résultats d'une opération de contrôle spécifique. Ce montant correspond au risque de fraude et non pas à la fraude réellement détectée.

Augmentation de fraude dite "de survie"

Alors que seulement 7% des fraudes sont le fait de productions de faux ou d'escroqueries, les contrôleurs des Caisses d'allocations familiales (Caf) ont observé l'an dernier une hausse de la fraude qualifiée "de survie". Elle est le fait de personnes très modestes, bénéficiaires des prestations sous conditions de ressources et, le plus souvent, de minima sociaux. En dix ans, le nombre de fraudes qualifiées a été multiplié par vingt environ.

Mais, entre 2013 et 2014, "la fraude n'a pas augmenté, assure la Caisse, c'est l'amélioration continue de la détection qui explique la hausse du nombre qualifié de fraudes" grâce notamment aux contrôles réalisés auprès des allocataires. Ainsi, l'an dernier, plus de six contrôles sur dix ont généré une régularisation financière du dossier de l'allocataire, se félicite la Caisse.

6.386 euros de préjudice en moyenne

En 2014, 70% des cas de fraudes étaient dus à des omissions ou à des fausses déclarations, majoritairement sur les ressources, les situations professionnelles, les changements d'adresses. Les dissimulations de concubinage ont représenté 20% des cas. Comme les années antérieures, la fraude a porté essentiellement sur les minima sociaux (68,55% des cas) et sur les aides au logement (23,17% des cas).

Le montant moyen du préjudice est de 6.386 d'euros, ce qui est peu au regard d'autres types de fraudes aux finances publiques.

(Avec AFP)