Macron fustige les revendications portant sur l'APL

Par latribune.fr  |   |  474  mots
(Crédits : Charles Platiau)
Le secrétaire d'Etat à la cohésion des territoires, Julien Denormandie, a promis dimanche qu'il n'y "aurait plus aucun perdant" en matière d'APL, et estimé que la baisse l'automne dernier de cette aide sociale avait été une "mauvaise décision".

>> Article en ligne le 7 mai 2018 à 7h02 | Mise à jour 10h03

La baisse à l'automne dernier des APL, de 5 euros mensuels pour leurs 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction, avait été vivement critiquée par les ONG de défense des mal-logés, les bailleurs sociaux et certains syndicats.

 Un coup de rabot "pas intelligent"

Le Premier ministre Edouard Philippe avait qualifié de "pas intelligent" ce coup de rabot qui représente une économie mensuelle de 32,5 millions d'euros pour l'Etat.

"On a pris des décisions l'été dernier qui étaient de mauvaises décisions, de réduire comme cela par un coup de rabot, 5 euros (par mois) sur ce montant des APL" (Aides personnalisées au logement), a reconnu Julien Denormandie sur France 3.

"Nous avons corrigé la chose, nous avons lancé une réforme de fond sur le logement social qui fait que demain, il n'y aura plus aucun perdant aux APL, a-t-il ajouté. "Désormais, toutes les personnes qui sont aux APL ne seront en rien impactées par toute la réforme du logement social."

Mais il l'avait justifié par la nécessité de réaliser les économies prévues dans le budget 2017 par la majorité précédente.

Les aides personnelles au logement se montent à 18 milliards d'euros par an.

Elles se décomposent en trois catégories : aide personnalisée au logement (APL) dont bénéficient notamment 800.000 étudiants, allocation de logement familial (ALF) et allocation de logement social (ALS).

Un président très critique

Emmanuel Macron critique "ceux qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL", et les met en regard des "valeurs" pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes, dans un documentaire qui doit être diffusé ce lundi soir sur France 3.

"Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (...)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL, ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", déclare-t-il dans un extrait du documentaire diffusé sur France Inter.

"L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un amour de la liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle", ajoute le président de la République.

----

"Emmanuel Macron, la fin de l'innocence", réalisé par Bertrand Delais, doit être diffusé lundi soir sur France 3, alors que M. Macron achève sa première année à l'Elysée.

(avec agences)