Apologie du terrorisme : Dieudonné condamné à deux mois de prison avec sursis

Par latribune.fr avec AFP  |   |  262  mots
Devant le tribunal correctionnel de Paris, le 4 février dernier, Dieudonné avait déclaré condamner "sans aucune retenue" les attaques des 7, 8 et 9 janvier.
Le polémiste a été condamné pour avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly" après les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts début janvier en France. Dieudonné avait pourtant déclaré en février devant le tribunal correctionnel condamner "sans aucune retenue" ces attaques.

Dieudonné encourait jusqu'à sept ans d'emprisonnement pour apologie du terrorisme.  Il a finalement été condamné mercredi 18 mars à deux mois de prison avec sursis pour apologie d'actes de terrorisme en raison d'un message posté sur Facebook. Et ce, après les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts début janvier en France.

Le 11 janvier dernier, au soir d'une grande marche citoyenne en hommage aux victimes, le polémiste avait écrit qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", détournant le slogan "Je suis Charlie" en référence à l'un des trois auteurs des attaques, Amedy Coulibaly, qui a tué cinq personnes. Ses propos avaient ensuite été retirés de sa page Facebook.

Dieudonné avait condamné "sans aucune retenue" les attaques

Devant le tribunal correctionnel de Paris, le 4 février dernier, Dieudonné avait pourtant condamné "sans aucune retenue" les attaques des 7, 8 et 9 janvier.

L'humoriste controversé avait expliqué s'être senti exclu de la marche parisienne, et traité "comme un terroriste" par les autorités."C'était une expression qui était en gestation dans ma recherche de paix", avait-il poursuivi, affirmant ne pas avoir voulu choquer les familles des victimes, et regrettant que ses propos aient été "détournés."

Interrogé sur la raison pour laquelle il avait associé "Charlie" à "Coulibaly", et non "Kouachi", du nom des auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, Dieudonné avait expliqué avoir choisi Coulibaly car celui-ci a tué une policière d'origine martiniquaise "qui ressemble trait pour trait à (sa) fille."

Mais pour les associations qui se sont constituées partie civile, ce choix marquait un "soutien sans ambiguïté au terrorisme anti-juifs".