Arbitrage Tapie : Lagarde sera jugée devant la Cour de justice de la République

Par latribune.fr  |   |  289  mots
La directrice générale du FMI devrait être bientôt devant les juges de la Cour de justice de la République.
Dans le cadre de l'arbitrage controversé rendu par la directrice générale du FMI en faveur de Bernard Tapie en 2008, les magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République ont décidé d'aller contre la recommandation de non-lieu rendue en septembre. Malgré les poursuites dont elle fait l'objet, Christine Lagarde conserve la "confiance" du FMI qu'elle dirige.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Adidas/Crédit lyonnais... Christine Lagarde, poursuivie pour son arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie en 2008, va bien être renvoyée devant la formation de jugement de la Cour de justice de la République.

Un non-lieu avait pourtant été requis en septembre dernier pour l'ancienne ministre de l'Économie de Nicolas Sarkozy. Les magistrats instructeurs de la CJR n'ont donc pas suivi cette recommandation, confirmant une information de Mediapart et iTÉLÉ.

Lagarde va déposer un recours

La directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) devrait déposer un recours contre cette décision, a annoncé son avocat.

"C'est incompréhensible. (...) Je recommanderai à Mme Lagarde de frapper de recours cette décision", a dit Me Yves Repiquet à des journalistes.

Christine Lagarde est poursuivie pour "négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique" en relation avec le le détournement de fonds publics. Pour mémoire, le tribunal arbitral avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), véhicule public chargé de liquider les actifs du Crédit Lyonnais, à verser à Bernard Tapie 285 millions d'euros d'indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral, soit 403 millions d'euros avec les intérêts.

Le FMI réaffirme sa confiance à sa directrice

L'homme d'affaires et son épouse, leurs sociétés et leurs liquidateurs judiciaires ont été condamnés le 3 décembre par la cour d'appel de Paris à rembourser les 404 millions d'euros versés en vertu de l'arbitrage qui avait soldé leur litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas.

Seule bonne nouvelle du jour pour Christine Lagarde, le Conseil d'administration du FMI qu'elle dirige lui a réaffirmé sa confiance malgré les poursuites.

(Avec AFP et Reuters)