Bardella (RN) "favorable" à une fusion Renault-Fiat Chrysler

Par AFP  |   |  358  mots
(Crédits : Christian Hartmann)
L'eurodéputé Jordan Bardella est-il devenu pro-européen en se disant "favorable" à une fusion entre le constructeur automobile français Renault et l'italo-américain Fiat Chrysler ?

Le fraichement élu eurodéputé RN s'est dit mardi "favorable" à une fusion entre le constructeur automobile français Renault et l'italo-américain Fiat Chrysler à condition "qu'il y ait des garanties", en particulier sur l'emploi.

"Je suis favorable à une seule condition: qu'il y ait des garanties" car par le passé "on a bien vu qu'à chaque fois qu'on faisait des champions européens c'était toujours au détriment des intérêts français", a-t-il justifié sur BFMTV et RMC.

"Je suis pour l'Europe des projets entre États lorsqu'on y a intérêt": "si c'est du 50-50 et que l'État s'engage, s'il maintient cette minorité de blocage, qu'il s'engage à maintenir les emplois en France et les conditions de travail de nos usines, à ce moment-là banco", a-t-il dit.

Une fusion saluée par les investisseurs...

Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a présenté lundi un projet de fusion avec son homologue français Renault, pour donner naissance au troisième groupe mondial du secteur (Nissan n'entrant pas dans le périmètre). Selon la proposition faite par FCA à Renault, la nouvelle entité serait détenue à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et à 50% par ceux de Renault. Il serait coté à Paris, New York et Milan, a expliqué Fiat Chrysler dans un communiqué.

Le conseil d'administration de Renault s'est réuni lundi matin pour étudier cette offre de fusion, a annoncé peu après le groupe français, en précisant qu'"un communiqué de presse serait diffusé après cette rencontre".

Fiat Chrysler souligne que cette fusion donnerait naissance au troisième "Fabricant d'équipement d'origine" (FEO), avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules et une "forte présence dans des régions et segments clés".

... et le gouvernement français ?

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a exigé mardi que ce projet n'entraîne aucune fermeture d'usine en France, sans envisager pour autant une augmentation de la participation de l'État au capital. Il a aussi notamment dit attendre que cette opération "se fasse dans le cadre de l'alliance entre Renault et Nissan", sans plus de précisions.