Borloo est prêt à "donner un coup de main" si Macron est élu président

Par latribune.fr  |   |  334  mots
"L'édifice s'écroule, et moi je laisserais faire ? Alors je suis prêt à me retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main", déclare l'ex-ministre de la Ville et de l'Economie.
Le centriste, en retrait de la vie politique depuis plusieurs années, propose un "plan de redressement d'urgence" pour aider des populations en difficulté. Il milite aussi pour le développement d'une stratégie Europe-Afrique.

Emmanuel Macron peut compter sur un nouveau fervent soutien. Le centriste Jean-Louis Borloo annonce au Journal du dimanche qu'il votera au second tour de l'élection présidentielle pour Emmanuel Macron, auquel il propose ses services dans le cadre d'un "plan de redressement et d'urgence".

"L'édifice s'écroule, et moi je laisserais faire ? Alors je suis prêt à me retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main", déclare l'ex-ministre de la Ville et de l'Economie dans cette interview au JDD.

"L'heure est grave",

En retrait de la vie politique depuis trois ans mais courtisé à droite et au centre, l'ancien maire de Valenciennes n'avait pas pris position avant le premier tour, qui s'est soldé par la qualification d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

Désormais, "l'heure est grave", juge Jean-Louis Borloo.

"Je m'engage à fond. Je veux aider Emmanuel Macron. Je n'ai ni ego, ni conditions, ni prétentions. Si on a besoin de moi, je réponds avec mon cœur, ma détermination, mon expérience", ajoute-t-il, tout en précisant qu'il n'est "candidat à rien".

Un "plan de redressement et d'urgence" de "deux ou trois ans"

Son "plan de redressement et d'urgence", qui pourrait s'étaler sur une période de "deux ou trois ans", résonne comme l'amorce d'un discours de politique générale, développé en trois points.

"Primo, un plan de cohésion sociale pour les deux millions de jeunes entre 15 et 25 ans en souffrance et perdant espoir et patience, mobilisant le million d'associations et de bénévoles, de collectivités, l'État et les entreprises, et soutien au deux millions de mamans isolées", détaille Jean-Louis Borloo.

"Secundo, un plan d'urgence pour la justice et nos prisons, véritables bombes à retardement. Tertio, une stratégie Europe-Afrique", poursuit l'ancien ministre, qui a participé à des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Selon lui, ce plan pourrait rassembler "les progressistes de gauche, de droite, et par nature du centre".

(Avec Reuters)