Brigitte Macron : 3 choses à savoir sur la polémique du statut de première dame

Par latribune.fr  |   |  595  mots
Brigitte Macron en compagnie de la "First Lady", Mélania Trump, lors de la visite du couple présidentiel américain invité par le président Macron aux cérémonies du 14 juillet.
Face à la polémique générée par une pétition en ligne contre le statut de la première dame, l'Elysée a dû revoir ses plans. Finalement pas de statut, mais une "charte de la transparence" viendra définir le champ d'action de Brigitte Macron.

Le futur statut de la première dame fait beaucoup couler d'encre ces derniers jours. Alors candidat, Emmanuel Macron avait affirmé sa volonté de "clarifier" ce rôle flou de l'épouse du président de la Ve République, en lui donnant un cadre juridique. Mais une pétition en ligne, dénonçant l'attribution d'un budget à Brigitte Macron, bouscule les plans de l'Elysée. La Tribune revient en trois points sur cet épisode politique.

■ Macron avait annoncé la couleur durant la campagne

Le candidat Macron n'avait pas caché ses intentions durant la campagne présidentielle. Sa femme n'est pas restée dans l'ombre mais a été, au contraire, très présente dans les meetings et réunions publiques. Emmanuel Macron ayant beaucoup calqué sa communication sur le modèle de Barack Obama, il n'est pas étonnant de le voir enclin à importer en France le statut de la "First Lady" américaine.

Dans une interview sur TF1 en avril dernier, il avait exprimé son souhait d'établir "un cadre" sur le rôle de la première dame. "Je demanderai qu'un travail soit conduit en la matière", avait-il précisé, ajoutant que son épouse "ne sera pas rémunérée par le contribuable".

"Je veux sortir d'une hypocrisie française: lorsqu'on est élu président de la République, on vit avec quelqu'un, on donne ses jours ses nuits, on donne sa vie publique et sa vie privée. Et donc il faut que la personne qui vive avec vous, elle puisse avoir un rôle, qu'elle soit reconnue dans ce rôle", avait-il expliqué.

■ La pétition à l'origine de la polémique

Tout le monde n'a pas vu d'un bon œil ce projet d'Emmanuel Macron. Une pétition en ligne a été lancée il y a 3 semaines et a beaucoup fait parler d'elle, en franchissant la barre des 100.000 signatures en fin de semaine dernière. Elle se rapproche aujourd'hui des 300.000. On est loin des 1,2 million de participants rassemblés contre la loi El Khomri, mais cela a suffi pour déclencher la polémique.

A l'origine de cette initiative, Thierry Pau Valette, fondateur du mouvement "Egalité Nationale" qui dit lutter contre le Front national et pour la transparence. Dans la pétition, il dénonce ce statut de la première dame en préparation, alors que "paradoxalement le recours aux emplois familiaux sera bientôt interdit à l'Assemblée nationale".

"Il n'y a aucune raison pour que l'épouse du chef de l'état puisse obtenir un budget sur les fonds publics. [...] Si cette question doit être tranchée elle devra se faire dans le cadre d'un référendum et non du fait d'un seul homme", écrit-il.

■ Pas de statut mais une "charte de la transparence"

Face à la polémique, l'Elysée abandonne son projet de départ. Selon Le Figaro, il n'est plus question d'un statut officiel, mais un simple "communiqué" définira le champ d'action de Brigitte Macron. Plus précise, le chaîne BFM TV évoque la publication prochaine d'une "charte de la transparence" sur son rôle.

Ce texte devrait fixer le nombre de collaborateurs de la première dame. Aujourd'hui, Brigitte Macron dispose de deux assistants, de gardes du corps, d'un attaché de presse et d'un directeur de cabinet. Des clarifications devraient également être apportées sur le budget qui lui sera alloué. Selon Le Figaro, les sommes dont elle disposera pour les actions caritatives seront prélevées sur le budget de l'Elysée et contrôlé par la Cour des comptes.