Budget de crise : la prévision de déficit public s'établira à 9,1% en 2020 (185,4 milliards)

Par latribune.fr  |   |  274  mots
L'Assemblée nationale a adopté le second projet de loi de finances rectificative pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covidd-19. 528 députés ont voté pour, 19 contre et 27 se sont abstenus. (Crédits : Reuters)
Le gouvernement a rajouté 2 milliards d'euros de crédits à son budget de crise face au coronavirus, notamment pour élargir le chômage partiel. Ce qui fait passer la prévision de déficit public en 2020 à 9,1% du PIB au lieu de 9.

Le gouvernement a rajouté vendredi soir deux milliards d'euros de crédits à son budget de crise face au coronavirus, notamment pour élargir le chômage partiel. Ce qui fait passer la prévision de déficit public en 2020 à 9,1% du PIB au lieu de 9. Le déficit s'établirait ainsi à 185,4 milliards d'euros. L'Assemblée nationale a adopté vendredi le projet de loi de finances rectificative pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covid-19. 528 députés ont voté pour, 19 contre et 27 se sont abstenus. Ce second projet de loi de finances rectificative, après celui adopté en mars, est attendu au Sénat mardi. C'est un nouveau budget aux dépenses considérablement alourdies pour tenir bon face au coronavirus, entre soutien aux entreprises, aide aux plus modestes et prime aux soignants.

Le gouvernement a annoncé 1,2 milliard de crédits supplémentaires pour donner accès au chômage partiel à des salariés isolés en raison de leur vulnérabilité ou à des salariés parents d'un enfant de moins de 16 ans sans solution de garde. 281 millions d'euros sont aussi débloqués pour financer l'achat de masques non sanitaires ou pour soutenir les zoos, refuges pour animaux et cirques familiaux. "Ce sont des secteurs qui sont fermés, qui n'ont plus de recettes, sauf que les animaux sont toujours présents, donc les soigneurs ne peuvent pas être mis au chômage partiel", a expliqué le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt sur ce point. Et 500 millions de crédits sont ajoutés pour des avances remboursables et prêts bonifiés à destination d'entreprises fragiles ou en difficulté.