CGT : une enquête interne blanchit Thierry Lepaon

Par latribune.fr  |   |  374  mots
Thierry Lepaon avait fini par démissionner en janvier, après une succession de révélations sur le montant des travaux dans son appartement de fonction, dans son bureau et sur une prime de départ qu'il avait touchée lorsqu'il avait quitté la CGT Normandie pour prendre la tête du syndicat.
Le syndicat s'est notamment penché sur l'affaire des travaux dans l'appartement de fonction de l'ancien secrétaire général, concluant que ceux-ci ont été réalisés en dehors de sa responsabilité.

Lepaon a finalement été dédouané. L'ex-numéro un de la CGT, qui avait démissionné en janvier après des révélations sur l'onéreuse rénovation de son appartement de fonction, a été blanchi par l'enquête interne diligentée par le syndicat, a annoncé mardi 14 avril son successeur Philippe Martinez.

Thierry Lepaon avait fini par démissionner en janvier, après une succession de révélations sur le montant des travaux dans son appartement de fonction, dans son bureau et sur une prime de départ qu'il avait touchée lorsqu'il avait quitté la CGT Normandie pour prendre la tête du syndicat.

Le secrétaire général n'a "pas eu connaissance des devis"

Les travaux "ont été réalisés en dehors de la responsabilité du secrétaire général", qui n'a "notamment pas eu connaissance des devis" et "a découvert les travaux une fois ceux-ci achevés", a précisé Philippe Martinez devant la direction élargie de la centrale, selon la CGT. Il a néanmoins indiqué que la facture des travaux était "en décalage par rapport à la réalité des prestations effectuées" et n'a pas exclu "un recours juridique" pour "recouvrir le trop payé".

Pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, le syndicat a pris "des mesures correctrices", selon Philippe Martinez: "au moins trois devis" seront désormais requis pour "les montants supérieurs à 5.000 euros", et diverses autorisations seront nécessaires pour les montants supérieurs à 10.000 euros. Par ailleurs, la CGT a "décidé de recruter" un "directeur administratif et financier" pour "travailler avec plus de rigueur".

La crise sous-estimée

Autre mea culpa: le syndicat a "individuellement et collectivement sous-estimé la gravité de la crise" qu'elle traversait, "ce qui nous a conduits à un manque de clarté et de réactivité", a estimé Philippe Martinez. Le numéro un de la CGT a toutefois de nouveau regretté que "des documents pris en interne" aient été "diffusés à la presse, alimentant une campagne de presse sans précédent à l'encontre du premier dirigeant de la CGT et de son honneur".

La CGT est aujourd'hui "en capacité" de "rétablir la vérité sur (...) l'honnêteté" de Thierry Lepaon, estime-t-il.

(Avec AFP)