Christine Lagarde distribue les bons points à la France

Par latribune.fr  |   |  413  mots
Pour la patronne du FMI, il faut "approfondir, aller plus loin, décrasser, simplifier".
La directrice générale du FMI a jugé dimanche que la France est "sur la bonne voie", mais elle a engagé le gouvernement actuel à poursuivre les réformes.

L'ancienne ministre des Finances de Nicolas Sarkozy a encouragé le ministre de l'Economie de François Hollande, Emmanuel Macron, lors d'une interview sur France 2, dimanche 13 septembre, en donnant des bons point à sa politique économique. "Dès lors qu'elle envisage des réformes en profondeur, dès lors qu'elle fait preuve de discipline budgétaire intelligente, c'est-à-dire centrée sur la croissance, je pense que (la France) est sur la bonne voie", a déclaré la directrice du FMI.

  • "J'espère qu'il y aura un Macron 2, un Macron 3"

Elle a notamment a salué la loi pour l'activité et la croissance. "Il faut que ces réformes soient mises en œuvre et de manière courageuse, rapide. J'ai été ravie de voir un Macron 1", a-t-elle poursuivi en faisant allusion à la loi en question. "J'espère qu'il y aura un Macron 2, un Macron 3, etc. La vie économique française a besoin de ce vent de réformes, de cette impulsion de réformes, et ça ne peut pas s'arrêter à Macron 1." Pour la patronne du FMI, il faut "approfondir, aller plus loin, décrasser, simplifier".

  • "Au delà de 1%" de croissance

Interrogée sur les prévisions de croissance du FMI concernant la France, elle a répondu : "On va réviser notre plan général de prévisions pour l'ensemble des pays. On sera au-delà de 1%, sans aucun doute, je ne pense pas qu'on soit à 2%." Dans ses prévisions de mai, le FMI évaluait à 1,2% la croissance économique de la France en 2015 mais jugeait nécessaire de réduire la dépense publique et de faire de nouvelles réformes structurelles pour soutenir l'activité.

  • Des "vents très favorables"

Christine Lagarde n'a pas voulu se prononcer sur la capacité de l'économie française à inverser la courbe du chômage dans les prochains mois.

"On ne sait pas de quoi sera faite la croissance", a-t-elle dit. "Ce qu'on peut constater aujourd'hui, c'est qu'il y a des vents quand même qui sont très favorables. Si le bateau France n'est pas capable d'ouvrir grand les voiles pour avancer sur ce chemin de croissance, c'est inquiétant."

"Mais le financement facile, le prix très bas des matières premières, plus un euro compétitif, il y a quand même trois facteurs très importants pour que cela avance", a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs assuré avoir des relations "tout à fait cordiales" avec le successeur socialiste de Nicolas Sarkozy, François Hollande.

(Avec Reuters)