Cinq syndicats de fonctionnaires réclament une négociation salariale en juin

Par AFP  |   |  274  mots
(Crédits : Benoit Tessier)
Cinq des neuf syndicats de la Fonction publique réclament l'ouverture d'une "séquence de négociations salariales" au-delà de l'octroi de primes en reconnaissance du travail pendant la crise du Covid-19, dans un courrier unitaire au Premier ministre ce mercredi.

"Après des années de politiques d'austérité fortement préjudiciables au pouvoir d'achat des agents de la fonction publique et à leurs carrières, il faut à présent dégeler sans délai la valeur du point d'indice, arrêter un plan comportant les mesures générales de nature à compenser les pertes intervenues et revaloriser les carrières des agents de la fonction publique et en particulier les corps et cadres d'emploi à prédominance féminine", indique ce courrier signé CGT, FA-FP, FO, FSU et Solidaires.

"Ce n'est donc pas un énième 'rendez-vous' salarial sans contenu et aux dispositions étriquées que nous appelons de nos voeux. Ce n'est pas davantage des mesures parcellaires, opposant les personnels les uns aux autres, qu'il faut de nouveau envisager," poursuit le texte.

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Un rendez-vous "fin juin ou début juillet"

Les syndicats estiment que l'organisation d'un "Ségur de la santé" le 25 mai "ne concernant sans doute qu'une partie des personnels des hôpitaux publics est particulièrement insatisfaisante" et réclament une négociation salariale à partir de "la première quinzaine de juin" afin que "les augmentations générales indispensables puissent s'inscrire dans les projets de loi de finances de 2021".

Le ministre de la Fonction publique, Olivier Dussopt, a proposé un "rendez-vous" salarial aux syndicats qui aurait lieu "fin juin ou début juillet", selon la CFDT, qui réclame elle aussi l'ouverture d'une véritable négociation salariale mais n'est pas signataire de ce courrier, tout comme l'Unsa, la CFE-CGC et la CFTC.