Comptes de campagne : Sarkozy placé sous le statut de témoin assisté

Par latribune.fr avec AFP et Reuters  |   |  353  mots
En juillet 2013, le Conseil constitutionnel avait estimé que Nicolas Sarkozy devait restituer au Trésor public une avance forfaitaire de 150.000 euros versée pour sa campagne présidentielle perdue de 2012 et payer 363.615 euros de dépassement du plafond légal des dépenses.
Nicolas Sarkozy est arrivé mercredi matin au pôle financier du parquet de Paris pour être entendu sur la prise en charge par l'UMP des pénalités pour dépassement de frais de sa campagne présidentielle 2012.

| Article publié le 1er avril à 9h29, mis à jour à 14h58.

De nouveau entendu par la justice, l'ancien président de la République a été placé mercredi 1er avril sous le statut de témoin assisté, a fait savoir le parquet. Ce statut hybride entre celui de mis en examen et celui de simple témoin désigne une personne mise en cause au cours d'une instruction judiciaire à qui il n'est pas directement reproché une infraction mais contre laquelle il existe des indices vraisemblables.

Une source proche du dossier avait dit en début de semaine à l'AFP que Nicolas Sarkozy devait être interrogé dans l'affaire des pénalités qui lui avaient été infligées après l'invalidation de ses comptes de campagne lors de la présidentielle de 2012.

Le parquet de Paris avait ouvert le 6 octobre dernier une information judiciaire pour abus de confiance, complicité et recel de ces délits.

Jean-François Copé et Catherine Vautrin mis en examen

Jean-François Copé et Catherine Vautrin, l'ex-président et l'ancienne trésorière de l'UMP, ont été mis en examen pour abus de confiance dans le cadre de cette enquête. L'avocat Philippe Blanchetier et Fabienne Liadzé, ex-directrice des affaires financières de l'UMP, ont de leur côté été placés sous le statut de témoin assisté.

A l'origine de cette affaire, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées. En juillet 2013, le Conseil constitutionnel avait estimé que Nicolas Sarkozy devait restituer au Trésor public une avance forfaitaire de 150.000 euros versée pour sa campagne présidentielle perdue de 2012 et payer 363.615 euros de dépassement du plafond légal des dépenses.

L'UMP avait pris en charge ces pénalités via une souscription, une opération dont la régularité était notamment contestée par François Fillon. L'ancien chef de l'Etat, qui a retrouvé la présidence de l'UMP, les a remboursées fin 2014 à l'UMP en adressant au trésorier du parti un chèque de 363.615 euros.