Conférence sociale : la chaise de la CGT restera vide

Par latribune.fr  |   |  440  mots
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, déplore également le fait que les organisations syndicales n'auront pas les moyens de s'exprimer lundi.
Le syndicat a annoncé qu'il boycottera la rencontre avec le patronat et le gouvernement prévue pour lundi. Parmi les raisons de cette absence figure le conflit à Air France.

La CGT ne sera pas présente. La direction du puissant syndicat a décidé mercredi 14 octobre de boycotter la conférence sociale du lundi 19, notamment en raison des récents événements à Air France.

Cette décision a été prise par la commission exécutive (qui représente direction élargie du syndicat), réunie à Limoges à l'occasion des 120 ans de la centrale. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail, Philippe Martinez, ne participera donc pas à la rencontre des partenaires sociaux avec le président François Hollande.

Pas entendue sur ses revendications

La CGT a avancé deux raisons pour expliquer son boycott: le conflit à Air France et "le fait que les organisations  syndicales n'ont pas les moyens de s'exprimer dans la matinée". Au début du mois, elle avait acté sa venue, mais le conflit à Air France, avec les violences commises contre des cadres par quelques salariés le 5 octobre et l'interpellation de plusieurs d'entre eux, a compliqué les relations.

Virginie Gensel, membre de la commission et du bureau confédéral, a rappelé à Reuters que la CGT souhaitait la discussions de certains sujets lundi mais qu'elle n'a pas été entendue. Il s'agissait notamment de la question du temps de travail, des salaires, mais aussi du compte personnel d'activité et de la sécurité sociale professionnelle".

Solidaires sera aussi absent

La CGT avait déjà boycotté la dernière conférence sociale de juillet 2014, comme Force ouvrière, la FSU et Solidaires, arguant du report d'un décret sur la pénibilité. Son numéro un, Thierry Lepaon, avait toutefois pris part à la rencontre autour du chef de l'Etat en début de conférence.

Cette année, Solidaires a décidé aussi de boycotter la journée du 19 octobre. En revanche, les autres syndicats seront là.

El Khomri assure que "la porte reste ouverte"

En réagissant à cette annonce, La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a dénoncé mercredi une "posture":

"Ne pas venir, pour moi, c'est une posture et c'est faire le jeu de ceux qui ne croient pas au dialogue social et au rôle des syndicats", a-t-elle déclaré, tout en assurant que sa "porte reste ouverte".

"On ne demande pas à une organisation syndicale ou patronale de venir à la conférence sociale pour soutenir le gouvernement, mais d'accepter le dialogue pour trouver ensemble des solutions", a plaidé la ministre, avant de conclure:

"Moi, ce qui m'intéresse, c'est de travailler et de construire avec ceux qui veulent dialoguer pour avancer et pour mieux répondre aux préoccupations des Français", a-t-elle conclu.

(Avec AFP)