Les 39 heures à Smart France ? C'est "non" pour la CGT et la CFDT

Les deux syndicats, qui représentent plus de 50% des salariés de l'usine automobile de Hambach (Moselle), ne signeront pas le retour aux 39 heures de travail hebdomadaires. Vendredi, cette mesure avait été approuvée par 56% des employés de Smart France, mais par seulement 39% des ouvriers.
La direction de Smart s'engageait, en contrepartie des 39 heures, à ne procéder à aucune suppression d'emploi durant la durée de l'accord.

Alliance de circonstance pour la CGT et la CFDT. Les deux syndicats de Smart, qui représentent ensemble 53% des 800 salariés de l'usine automobile de Hambach en Moselle, se sont constituées en intersyndicale pour empêcher le projet d'accord qu'avait présenté, dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), la filiale du groupe allemand Daimler. Il visait à faire passer la durée du travail hebdomadaire de 35 heures à 39 heures jusqu'en 2020.

Or, pour être validé, un accord d'entreprise doit porter la signature de syndicats représentatifs d'au moins 30% du personnel. Mais d'autres syndicats peuvent s'y opposer s'ils ont eux-mêmes obtenu plus de 50% des voix aux élections professionnelles.

Confortés par le vote des ouvriers

Opposés depuis le départ au projet de la direction, les deux syndicats s'estiment confortés par le fait que celui-ci n'a été approuvé, vendredi dernier, que par 39% des ouvriers, le personnel Etam (employés, techniciens et agents de maîtrise). Les cadres, quant à eux, sont en faveur du projet à 74%.

Seul syndicat ayant appelé à voter "oui" au nom de la sauvegarde de l'emploi, la CFE-CGC, qui n'aurait pu signer un accord qu'avec l'appui de la CFTC, n'y croit plus.

"Il n'y a pas d'accord pour l'instant, mais il ne faut pas brûler les étapes. Il faut voir comment le projet va être écrit et interprété", a dit à Reuters Mario Mutzette, représentant de la CFE-CGC.

39 heures par semaine et Smart s'engage à ne pas supprimer de postes

La filiale du groupe allemand Daimler proposait aux salariés un temps de travail hebdomadaire porté à 39 heures jusqu'en 2020, en échange d'une augmentation du salaire de base de 6%, soit 120 euros brut par mois, et d'une prime de 1.000 euros versée en deux fois. Les cadres auraient perdu, de leur côté, 10 jours de RTT.

La direction de Smart s'engageait, en contrepartie, à ne procéder à aucune suppression d'emploi durant la durée de l'accord. Celui-ci aurait inévitablement concerné les 800 salariés des équipementiers installés sur le site qui produit la version deux places du petit véhicule urbain.

(Avec Reuters)

Commentaires 18
à écrit le 15/09/2015 à 20:59
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Le personnel a choisi les syndicats on qu' a fermer leur" gueule " on voit bien en France le nombre de cotisants

à écrit le 15/09/2015 à 20:22
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Comme cela la CGT et la CFDT seront responsables des prochains licenciements, chez SMART. Super, beau résultat. Les média regorgent de slogans "gagnant-gagnant", avec les syndicats c'est toujours "perdant-perdant."

le 18/09/2015 à 9:31
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vous avez calculé le taux horaire, après vous pourrez parler. Le MEDEF a compris il évitera en généralisant cette pratique le paiement des heures supplémentaires. Vous n'avez pas la science infuse si c'était le cas ça se saurait.

à écrit le 15/09/2015 à 18:19
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La CGT et la CFDT sont restés au 19ème siècle ; ils n'ont ni connaissance, ni vision, ni stratégie. Ils ne représentent qu'une part infime des salariés en France mais touche des subsides de l'ensemble des salariés et contribuables français. Ils font...

le 15/09/2015 à 19:32
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Pour une fois que des syndicats travaillent pour les travailleurs et non pour les patrons vous n'allez pas leur reprocher... La loi est la loi. Jusqu'à preuve du contraire, Mercedes ne menace pas de devoir faire faillite et cherche juste à faire enco...

le 15/09/2015 à 21:49
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@bam-bam: La branche Smart ne gagne pas d'argent, que la maison mère en gagne ou pas. Que faites vous d'une branche pourrie ? Soit vous tentez de la soigner (ce qui prend du temps et demande de s'y investir) soit vous coupez net. Soyez rassuré, si l'...

à écrit le 15/09/2015 à 18:01
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Les 39 heures "à" Smart France, j'aurai préféré - les 39 heures "chez" Smart France, non ?

à écrit le 15/09/2015 à 17:59
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boh, dans 10 ans on n'en parle plus!

à écrit le 15/09/2015 à 16:59
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Pas de problème , Mercedes va délocaliser en Pologne , et les Smart-boys visiter pôle emploi !

le 16/09/2015 à 8:22
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Plus simple : les Smart ForFour sont déjà construites dans l'usine Renault de Novo Mesto en Slovénie sur les mêmes chaines que les Twingo ; il suffira d'y produire aussi les Smart ForTwo, techniquement prsans besoin de créer une nouvelle usine.

le 18/09/2015 à 9:24
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avec votre analyse on va bientôt payer les patrons pour aller travailler. Dans la vie il faut se battre de temps en temps et ne pas aller à l'abattoir tête baissée.

à écrit le 15/09/2015 à 15:43
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J'ai vécu la même situation dans mon usine il y a 7 ans ,on nous a proposé de rendre la moitié de nos RTT en contrepartie nous devions avoir tous les nouveaux marchés à venir de notre principale client ,les salariés ont accepté et le résultat 7 ans...

le 15/09/2015 à 21:44
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100% d'accord avec vous. Il aurait mieux valu que vous perdiez votre travail il y a sept ans. Non ?

à écrit le 15/09/2015 à 14:53
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"Les cadres, quant à eux, sont en faveur du projet à 74%". Je demande combien sont actionnaires de la boite ,et combien ,ils vont toucher dans cette histoire.

le 15/09/2015 à 21:46
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N'importe quoi... On dirait que ça vous énerve quand quelqu'un ne pense pas comme vous on dirait hein. ça doit pas être facile pour vous de vivre en démocratie, cher "Lachose". Vivement le retour du communisme, c'était le bon temps !

à écrit le 15/09/2015 à 14:46
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"Les cadres auraient perdu, de leur côté, 10 jours de RTT". Sur combien ?

à écrit le 15/09/2015 à 14:45
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"d'une prime de 1.000 euros versée en deux fois". Et qui n'entre pas dans le calcul des points retraite

à écrit le 15/09/2015 à 14:44
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"Mais d'autres syndicats peuvent s'y opposer s'ils ont eux-mêmes obtenu plus de 50% des voix aux élections professionnelles". Réforme de la représentativité en 2008 , gouvernement Fillon.

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