Conjoncture : l’année 2016 sera-t-elle un bon millésime ?

Par Fabien Piliu  |   |  281  mots
Le ministère des fInances vise une croissance de 1,5% cette année.
La Banque de France vise une progression de 0,4% du PIB au premier trimestre. Comme l’Insee. Le secteur manufacturier retrouve quelques couleurs.

La reprise s'installe ? Le gouvernement y croit dur comme fer. En 2016, selon ses calculs, l'activité progresserait de 1,5%, soit 0,4 point de plus qu'en 2015. Pour atteindre cet objectif, que certains économistes jugent trop ambitieux, un départ réussi semble indispensable. On ne sait jamais, les trous d'air sont récurrents. En 2015, le PIB avait stagné au deuxième trimestre, après avoir sursauté de 0,7% au premier.

Comment se présente l'exercice 2016 ? Lors de la publication de sa dernière note de conjoncture, l'Insee indiquait tabler sur une augmentation de 0,4% de l'activité entre janvier et mars, stimulée par la résistance intacte de la consommation des ménages, attendue en hausse de 0,5%, et par la confirmation de la reprise de l'investissement des entreprises qui progresserait de 0,9% selon les experts du boulevard Adolphe Pinard. Même le commerce extérieur retrouverait un certain dynamisme. L'Institut anticipe en effet une augmentation de 0,9% des exportations au premier trimestre.

La Banque de France au diapason

Ce lundi, les économistes de la Banque de France valident l'hypothèse formulée par l'Insee. Rue Croix des petits champs, où siège la banque centrale, on s'appuie sur une reprise conjuguée dans l'industrie - ce qui se traduit par une remontée du taux d'utilisation des capacités de production depuis un an - et les services qui s'explique par des carnets de commandes en hausse. Quant au secteur du bâtiment, il commence à peine à sortir la tête de l'eau.

Il reste maintenant à attendre que la Banque de France confirme ses prévisions.
Et après, l'économie tricolore est-elle à l'abri d'une panne ? Pour l'instant, l'Insee vise également une augmentation de 0,4% du PIB eu deuxième trimestre.