Coronavirus : le confinement prolongé jusqu'au 11 mai

Par latribune.fr avec agences  |   |  579  mots
"L'épidémie n'est pas encore maîtrisée, nous devons donc poursuivre nos efforts et continuer d'appliquer les règles", a déclaré le chef de l'Etat. (Crédits : Reuters)
"C'est la condition pour ralentir encore davantage la propagation du virus, réussir à retrouver des places disponibles en réanimation et permettre à nos soignants de reconstituer leurs forces", a expliqué Emmanuel Macron lundi soir lors d'une allocation télévisée.

Emmanuel Macron a annoncé lundi soir la prolongation jusqu'au 11 mai du confinement obligatoire en vigueur depuis le 17 mars en France pour tenter de contenir l'épidémie de coronavirus toujours en cours. "L'espoir renaît mais rien n'est acquis", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'une allocution diffusée à la radio et à la télévision.

"L'épidémie n'est pas encore maîtrisée, nous devons donc poursuivre nos efforts et continuer d'appliquer les règles", a-t-il ajouté.

"C'est pour cela que le confinement le plus strict doit encore se poursuivre jusqu'au lundi 11 mai. C'est, durant cette période, le seul moyen d'agir efficacement, c'est la condition pour ralentir encore davantage la propagation du virus, réussir à retrouver des places disponibles en réanimation et permettre à nos soignants de reconstituer leurs forces".

Les restaurants, cafés et hôtels resteront fermés

A partir de cette date, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées rouvriront progressivement, a promis le chef de l'Etat, précisant que les cours ne reprendraient pas physiquement en revanche pour les étudiants de l'enseignement supérieur "jusqu'à l'été". "Toute personne présentant des symptômes" pourra en outre être testée, afin d'être mise en quarantaine et prise en charge si malade, a-t-il affirmé, tout en invitant les personnes vulnérables à prolonger le confinement au-delà du 11 mai. Chaque Français devra pouvoir se procurer "un masque grand public".

"Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations comme dans les transports en commun, son usage pourrait devenir systématique".

L'activité économique reprendra ainsi progressivement. Mais les lieux réunissant du public, et notamment les restaurants, cafés, hôtels "resteront fermés". Il n'y aura pas de festivals ou de grands événements "avant mi-juillet", a précisé le président.

"La situation sera collectivement évaluée chaque semaine".

Les assureurs invités à faire des efforts

D'ici au 11 mai, les mesures de chômage partiel seront prolongées et renforcées, a promis Emmanuel Macron, qui dit avoir également demandé au gouvernement que les aides allouées aux entreprises soient accrues.

"Je souhaite que les banques puissent décaler toutes les échéances beaucoup plus massivement qu'elles ne l'ont fait et les assurances doivent être au rendez-vous de cette mobilisation économique, j'y serai attentif", a-t-il ajouté.

Le président a encore annoncé une "aide exceptionnelle" pour les familles modestes, et pour "les étudiants les plus précaires". Il a également promis de porter en Europe la voix française "afin d'avoir plus d'unité, plus de solidarité". La France et l'Europe vont en outre devoir aider l'Afrique à lutter contre le coronavirus en "annulant massivement sa dette".

Des "conséquences" à tirer des "failles" et des "ratés"

Quant à l'après-crise -qui n'arrivera toutefois que dans "plusieurs mois"-, le président a évoqué la nécessité de "rebâtir une indépendance agricole, industrielle et technologique française". Il a également invité la France à se "réinventer", en évoquant la nécessité que les "distinctions sociales" soient davantage construites sur l'"utilité commune", que les notions de "sobriété carbone" et "résilience" soient mieux prises en compte. Il a enfin assuré qu'"en temps voulu, quand il s'agira de nous réorganiser", "toutes les conséquences" seront tirées "des failles, des insuffisances", "des ratés et des faiblesses de notre logistique" révélées dans la gestion de la crise.