Covid-19 : la vaccination des moins de 12 ans écartée pour le moment, selon Jérôme Salomon

Par latribune.fr  |   |  530  mots
D'autre part, le directeur général de la Santé s'est dit confiant face à la quatrième vague. (Crédits : POOL New)
Alors que la question de l'ouverture de la vaccination des moins de 12 ans émerge, le directeur général de la Santé a affirmé que cette hypothèse était pour l'instant mise de côté. La priorité est, selon lui, de continuer à vacciner le reste de la population, alors que la France a désormais rattrapé son retard sur les autres pays.

Après avoir ouvert la vaccination aux mineurs de plus de 12 ans depuis le 15 juin, apparaît désormais la question de la vaccination des enfants de moins de 12 ans. Des études sont en effet en cours, toutefois l'hypothèse a de nouveau été écartée pour le moment par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

"On n'en est pas du tout à la vaccination des enfants (de moins de 12 ans: ndlr) parce qu'il nous manque des données scientifiques" et "donc on va s'adapter à l'évolution des connaissances scientifiques", a-t-il déclaré dimanche sur BFMTV. Il en a profité pour rappeler la priorité de vacciner les adolescents de plus de 12 ans. Cela vient donc confirmer les propos du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer qui avait déjà indiqué fin août que cette vaccination des plus jeunes n'était "pas d'actualité".

L'hypothèse d'une vaccination des plus jeunes est l'un des principaux motifs de colère et d'inquiétude des participants aux manifestations anti-pass sanitaires, et "Touche pas à mes enfants" un des slogans les plus repris.

La France dans le peloton de tête

D'autre part, concernant la situation sanitaire actuelle, le directeur général de la Santé s'est dit confiant face à la quatrième vague, car les Français "ont compris l'intérêt de la vaccination", selon lui. En effet, plus de 6 Français sur 10 sont désormais totalement vaccinés contre le Covid-19, et 50 millions sont primo-vaccinés. La France figure même dans le peloton de tête européen et mondial de la vaccination contre le Covid-19. Au 1er septembre, 72% des Français avaient reçu une première injection, contre 64,71% en moyenne au sein de l'Union européenne et 61% aux Etats-Unis, selon Our World in Data. Un résultat difficile à imaginer il y a quelques mois, au début d'une campagne de vaccination mouvementée, et alors que la France était jusqu'ici à la traîne dans la vaccination.

Lire aussi 4 mnVaccination : le coup d'accélérateur du gouvernement a fonctionné, mais la France reste à la traîne

Enfin, Jérôme Salomon a par ailleurs indiqué que l'arrivée des vaccins Pfizer chez les médecins de ville et les pharmacies était "imminente". Pour le moment, les médecins et les pharmaciens vaccinent majoritairement avec du Janssen (unidose) et du Moderna.

Le directeur général de la Santé a assuré que les doses Pfizer allaient arriver dans ces établissements dans les jours qui viennent, et que des commandes avaient déjà été passées par les soignants. Il a également rappelé que "l'on peut se vacciner en croisant les vaccins, il n'y a aucune différence; quelqu'un qui a eu du Pfizer peut avoir du Moderna". En effet, plusieurs études publiées récemment se sont attachées aux effets de l'administration combinée d'un vaccin à vecteur viral (comme l'AstraZeneca) puis d'un vaccin à ARN messager (comme le Pfizer ou le Moderna). Certaines évoquent une efficacité multipliée par six face aux variants, notamment Beta, Gamma et Delta.

Lire aussi 9 mnInterchangeabilité des vaccins: le cocktail AstraZeneca + Pfizer/Moderna se révèle (très) efficace

(Avec agences)