Covid-19 : quand les maires accélèrent localement la campagne de vaccination

Par latribune.fr  |   |  519  mots
(Crédits : POOL New)
Pour éviter le gaspillage de doses de vaccins inutilisées - en raison d'un manque de candidats ou d'annulations de rendez-vous - les initiatives des élus locaux se multiplient en France. L'idée : élargir les critères officiels d'éligibilité pour accélérer la campagne de vaccination.

Annulation des rendez-vous, manque de candidats éligibles... Pour réduire le nombre de doses inutilisées, les initiatives locales se multiplient en France - de la Côte d'Azur à la Corse, en passant par Marseille - pour déroger aux seuils officiels de la campagne vaccinale contre le Covid-19.

A Nice, la vaccination ayant bien avancé pour les catégories à risques, la métropole a décidé d'élargir la vaccination à toutes les personnes inscrites sur la plateforme mise en place en décembre, pour les samedis 1er et 8 mai, à la seule condition qu'elles aient plus de 18 ans, sans qu'aucune comorbidité soit requise.

Les volontaires sont contactés, par ordre d'ancienneté d'inscription, en favorisant ceux qui ont coché les cases "travail en lieu clos" ou "en contact avec le public". D'où la possibilité pour un jeune de 18 ans inscrit début janvier de bénéficier dès à présent d'une dose du vaccin du laboratoire Pfizer, a-t-on expliqué samedi à l'AFP. Selon le calendrier de vaccination officiel établi par le gouvernement, les plus de 18 ans sans comorbidité devraient encore attendre jusqu'au 15 juin.

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Vacciner tous les majeurs

La commune de Mandelieu-La-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, va également ouvrir la vaccination à tous ses habitants majeurs sans limite d'âge, à partir de lundi, a annoncé le maire LR Sébastien Leroy. "L'efficacité de notre centre de vaccination, la mobilisation de nos équipes et un prévisionnel logistique plus stable nous permettent d'élargir la prise de rendez-vous", a-t-il affirmé cette semaine sur Twitter. La commune est désormais pourvue d'une dotation plus régulière en doses des laboratoires Pfizer et Moderna, a précisé la mairie à l'AFP.

Mercredi, c'est la ville de Cannes qui avait dérogé aux seuils officiels, en annonçant l'ouverture de la vaccination à tous les Cannois dès 40 ans, sans comorbidité. La commune, dirigée par David Lisnard (LR), avait justifié cette cible élargie par une nouvelle dotation de vaccins et par la décision de "reporter de 28 à 42 jours l'administration de la 2e injection".

Des doses offertes à Marseille et en Corse

En Corse ou à Marseille, ce sont les doses inutilisées en fin de journée qui sont offertes, en dérogation des seuils officiels. A Bastia ou dans d'autres localités corses, il faut cependant s'être inscrit au préalable pour pouvoir bénéficier de ces doses qui risqueraient d'être jetées. A Marseille, au stade Vélodrome, il suffit en revanche de se présenter vers 16 heures, environ une heure avant la fermeture du vaccinodrome, pour bénéficier en fonction des disponibilités d'une dose restante -- l'âge restant cependant le critère premier pour ces candidats arrivés à l'improviste.

Selon le calendrier officiel, la prochaine tranche de population pouvant accéder aux vaccins sont les 50-59 ans, à partir de la mi-mai. Actuellement, seuls les 60 ans et plus sont aujourd'hui éligibles aux vaccins Pfizer et Moderna, la barre descendant à 55 ans pour AstraZeneca et Janssen.

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