Croissance zéro pour la France au deuxième trimestre

Par latribune.fr  |   |  304  mots
"Après un premier trimestre très dynamique, le niveau de l'activité se maintient", a jugé Michel Sapin.
L'activité économique française a stagné au deuxième trimestre, pâtissant notamment du ralentissement des investissements des entreprises. Mais le gouvernement confirme son objectif d'une croissance à 1% sur l'ensemble de l'année.

Les chiffres sont décevants. La croissance française a été nulle (0,0%) au deuxième trimestre, a annoncé l'Insee vendredi 14 août, livrant une première estimation pour cette période.   Au premier trimestre, la France avait connu une hausse de 0,7% du produit intérieur brut au premier trimestre (chiffre révisé à la hausse par l'Insee), soit la plus forte hausse du PIB depuis mi-2013.

Plusieurs moteurs de la croissance ont connu un fléchissement par rapport au premier trimestre. Ainsi, l'investissement des entreprises a ralenti au deuxième trimestre (+0,2% après +0,6% au premier trimestre), tandis que la consommation des ménages a fortement fléchi (+0,1% après +0,9%). Néanmoins, le commerce extérieur a contribué positivement à l'évolution du PIB (+0,3 point après -0,3), plombé par les variations de stocks (-0,4 point).

Michel Sapin reste optimiste

Michel Sapin est resté particulièrement optimiste et a confirmé ses objectifs:

"Après un premier trimestre très dynamique, le niveau de l'activité se maintient. A fin du premier semestre, l'acquis de croissance est de 0,8% ce qui conforte notre objectif de 1% pour l'année 2015", a déclaré le ministre des Finances dans une déclaration transmise à Reuters.

L'acquis de croissance correspond au chiffre annuel que l'on peut attendre si les trimestres suivants devaient enregistrer une croissance zéro.

"L'accélération des exportations et le redressement de l'investissement sont bien la preuve que notre politique économique porte ses fruits et que nous avons eu raison de miser sur le soutien aux entreprises. Il faut garder le cap", a-t-il ajouté.

Il s'appuie sur les bons résultats du commerce extérieur qui a eu une contribution positive de 0,3 point. Il s'agit d' un plus haut depuis le quatrième trimestre 2011, du fait d'une progression des exportations (+1,7%) nettement plus forte que celle des importations (+0,6%).

(Avec AFP et Reuters)