Dégressivité du chômage : la CFE-CGC dénonce une « stigmatisation » des cadres

Par latribune.fr  |   |  261  mots
« Que les cadres participent à la solidarité, c'est très bien ! Mais il est inadmissible de les en exclure », s'indigne François Hommeril. (Crédits : Pascal Rossignol)
Dans une interview ce 29 septembre, le président du syndicat CFE-CGC estime qu'avec la piste d'une possible dégressivité des allocations chômage pour les hauts salaires, évoquée jeudi 27 par le Premier ministre, Matignon « se lance dans une opération de communication populiste ».

« C'est stupéfiant de voir un homme comme Édouard Philippe tomber dans la stigmatisation des cadres », déclare François Hommeril, dans un entretien accordé à Libération ce samedi 29.

« Je suis déçu car le gouvernement se lance dans une opération de communication populiste », dit encore le président du syndicat CFE-CGC. Le plus grave, ajoute-t-il, c'est de faire croire que la dégressivité des allocations chômage va faire baisser le chômage. C'est faux, toutes les études l'ont démontré ».

Le Premier ministre a déclaré jeudi dernier sur France 2 dans L'Émission politique que « dans certains cas », cette dégressivité pouvait être « envisagée » et « avoir du sens » pour ceux qui ont « une très forte employabilité, pour ceux qui ont des salaires très élevés ».

42 % des ressources de l'assurance-chômage

Selon le président de la Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres, les cotisations de ces derniers « représentent 42% des ressources » de l'assurance-chômage, alors que les allocations qu'ils perçoivent n'en représentent que « 15% ».

« Que les cadres participent à la solidarité, c'est très bien ! Mais il est inadmissible de les en exclure », s'indigne François Hommeril. D'autant que « la réalité » selon lui, « c'est que nombre de cadres qui perdent leur place entre 45 et 65 ans ont du mal à retrouver un emploi équivalent ».

Les partenaires sociaux doivent s'engager dans une nouvelle négociation sur l'assurance-chômage, voulue par le gouvernement, qui leur demande notamment de faire entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans.

(Avec AFP)