Départementales : "Trop dispersée au premier tour, la gauche doit se rassembler"

Par latribune.fr avec AFP et Reuters  |   |  848  mots
"Ce soir, l'extrême droite, même si elle est trop haute, n'est pas la première formation de France", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.
Voici les réactions des principaux dirigeants politiques français après le premier tour des élections législatives qui a vu la droite s'imposer, devant le Front national et le Parti socialiste.

Le premier tour des élections départementales de dimanche 22 mars a permis à l'UMP de revendiquer la victoire, alors que le Parti socialiste, qui obtient un meilleur score qu'aux européennes 2014 (environ 21% contre 14%, selon les derniers résultats partiels du ministère de l'Intérieur) semble se satisfaire d'un "score honorable". Le Front national, au-dessus des 25%, parle d'un exploit.

Voici les réactions des principaux dirigeants politiques françaises.

À gauche

  • Manuel Valls, Premier ministre, dans une déclaration

"Ce soir, l'extrême droite, même si elle est trop haute, n'est pas la première formation de France."

Le chef du gouvernement, qui a appelé "tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite au second tour", a appelé une gauche "trop dispersée au premier tour" à "se rassembler autour du candidat de gauche le mieux placé au second tour pour garder le plus de cantons et de départements".

  • Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à la Simplification

Le score du FN a été limité, mais "après, il faut être très lucide (...) nous résistons mais ça restera un scrutin de recul".

  • Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement

"Il y a aujourd'hui en France 500 cantons où la gauche ne sera pas présente au deuxième tour, dont une centaine que nous aurions pu remporter, en raison de la division de la gauche."

  • Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement et députée EELV

Un rassemblement auquel a également appelé Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste (PCF), dans un communiqué.

  • Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV

"L'écologie politique a fait figure de boussole pour beaucoup d'électeurs de gauche. Nous sommes au-dessus des européennes", s'est félicitée la vice-présidente de la région Île-de-France en charge du Logement.

De fait, si les chiffres du ministère de l'Intérieur indique Europe Écologie-Les Verts autour de 2%, David Cormand, secrétaire national adjoint de EELV, a indiqué sur Twitter que "le score moyen d'EELV sur les 377 cantons où nous présentions des candidatures autonomes est de 9,7%".

À droite

  • Nicolas Sarkozy, président de l'UMP

"Ce premier tour montre la profonde aspiration des Français au changement dans les départements. Si nos compatriotes se sont détournés de la gauche, c'est parce que depuis trois ans on ne cesse de leur mentir."

L'ancien chef de l'État a également confirmé "qu'il n'y aura aucun accord national ou local avec les candidats (du FN)". De même, le parti qui s'est imposé au premier tour de ces législatives, n'appellera à voter "ni" pour le Front national,"ni" pour le Parti socialiste.

  • Alain Juppé, maire UMP de Bordeaux

"Le principal enseignement du scrutin, c'est à l'évidence le succès de la dynamique qui s'est créée autour du rassemblement de la droite et du centre. Il s'agit d'un désaveu très net de la majorité gouvernementale."

L'ex-Premier ministre a également estimé qu'il "n'y a pas de vague Bleu Marine".

  • Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, dans un communiqué

Pour le deuxième tour, nous sommes "très très clairs" et "nous appelons à faire barrage à l'extrême droite", a déclaré le député-marie de Drancy. Ajoutant qu'"à chaque fois que des candidats d'extrême droite seront élus, les citoyens courront le risque d'avoir des départements sans majorité, donc paralysés et impuissants".

  • François Bayrou, président du MoDem

"Le score du FN est moins important que prévu et même si c'est un score qui pèse, il y a là encore une question sur les sondages et l'utilisation qui en est faite, tout le paysage préélectoral."

L'ancien candidat à la présidence de la République n'est "pas pour le ni-ni" et estime que la majorité a subi un "échec très important".

Au Front national

  • Marine Le Pen, présidente du FN

"Sans implantation locale préalable, avec un seul sortant sur 4.000 élus départementaux, le FN réussit l'exploit de dépasser dans une élection locale son score des européennes."

Dans une interview au Monde, l'eurodéputée, qui a appelé à la démission du Premier ministre Manuel Valls, s'est félicitée "d'avoir délogé le PS dans 1.000 cantons".

  • Florian Philippot, vice-président du FN

Pour l'homme politique, le parti a fait "un score historique" et occupe désormais la place de "premier parti de France". Interviewé sur Europe 1, il a livré ses pronostiques pour le second tour :

 "L'UMP sera noyée dans son 'ni, ni', le PS dans ses tambouilles. Nous on parlera de fonds, on parlera de la survie des départements, de l'austérité qui va frapper les politiques familiales, de l'interdiction du voile dans les crèches."