Devancé par Juppé sur le terrorisme, Sarkozy attaque le procureur Molins

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Dans un entretien au JDD ce 11 septembre, l’ancien chef de l’Etat plaide pour une application du principe de précaution à toute personne soupçonnée de lien avec le terrorisme.

Selon un sondage Ifop publié dans le Journal du Dimanche, le maire de Bordeaux est, de tous les candidats à la primaire de la droite, celui auquel les Français font le plus confiance pour garantir leur sécurité face à la menace terroriste. Avec 58% des suffrages, il devance Nicolas Sarkozy (50%) et François Fillon (48%).

Dans le même JDD, l'ancien chef de l'Etat maintient un discours très dur sur le sujet. Rappelant des mesures qu'il avait déjà proposées, il s'en prend au procureur de Paris François Molins, qui les avait déjà jugées inapplicables, lui reprochant d' "interférer dans le débat politique".

"A chacun sa responsabilité. C'est aux politiques et à eux seuls, parce qu'ils sont élus par le peuple, de  modifier le droit quand cela apparaît nécessaire. Un procureur peut-il interférer dans le débat politique ? Je ne le crois pas."

A ces propositions de placer les fichés S en détention ou encore de créer un parquet national antiterroriste, il ajoute celle de créer « une cour spéciale antiterroriste », également critiquée par le procureur Molins.

« Tout étranger suspecté d'être en lien avec une activité terroriste devrait être expulsé sans délai, martèle l'ancien chef de l'Etat.

Tout Français suspecté d'être lié au terrorisme, parce qu'il consulte régulièrement un site djihadiste, que son comportement témoigne d'une radicalisation ou parce qu'il est en contact étroit avec des personnes radicalisées, doit faire l'objet d'un placement préventif dans un centre de rétention fermé, précise-t-il.

Et qu'on ne me dise pas que ce serait Guantánamo ! En France, tout enfermement administratif est soumis au contrôle a posteriori d'un juge, et je ne propose pas autre chose », poursuit-il.

Estimant une fois de plus que le président François Hollande ne met pas tout en oeuvre pour lutter contre le terrorisme », il conclut  "Je veux être le porte-parole de la majorité silencieuse qui nous dit : "ça suffit !" »