EDF veut accélérer son développement dans les énergies renouvelables

Par latribune.fr  |   |  355  mots
"Notre objectif est de doubler notre parc européen, et français, en 2030, c'est-à-dire passer de 28 gigawatts (GW) à plus de 50 GW", explique Jean-Bernard Lévy.
Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, a annoncé que le parc de centrales électriques basées sur les énergies renouvelables sera doublé à l'horizon 2030. L'entreprise souhaite également se développer à l'international.

Dans un entretien accordé aux Echos, le PDG d'EDF a détaillé son plan stratégique pour 2030. L'entreprise souhaite doubler son parc de centrales électriques basées sur les énergies renouvelables et se développer à l'international dans le cadre de son plan stratégique pour 2030 :

"Notre objectif est de doubler notre parc européen, et français, en 2030, c'est-à-dire passer de 28 gigawatts (GW) à plus de 50 GW", explique Jean-Bernard Lévy dans l'édition du mardi 22 septembre du quotidien économique, dévoilant les grandes lignes du plan stratégique Cap 2030, qui sera présenté ce mardi 22 septembre aux cadres de l'entreprise.

"Nous consacrerons aux énergies renouvelables le maximum d'investissements sans remettre en cause les ressources nécessaires pour moderniser ou renouveler le parc nucléaire français et britannique", souligne le dirigeant.

"Tant que nous ne sommes pas capables de stocker l'énergie, nucléaire et renouvelables sont complémentaires. C'est tout le sens des orientations stratégiques du mix de production d'EDF", ajoute-t-il.

Développement hors Europe

EDF ambitionne aussi, toujours en matière d'énergies renouvelables, de se développer hors d'Europe d'ici à 2030, se fixant comme objectif d'"être présents de façon significative dans trois à cinq pays en dehors de l'Europe, notamment dans le solaire et l'éolien". Pour cela, "il faudra faire des arbitrages. Nous avons déjà placé sous revue stratégique l'ensemble de nos actifs dans les énergies fossiles, hors de France", précise Jean-Bernard Lévy.

Le PDG évoque également des "cessions" pour financer le projet de construction de deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne à Hinkley Point, pour lequel EDF devra "mobiliser des moyens supplémentaires par rapport à ce qui était prévu".

Les projets nucléaires du groupe outre-Manche comprennent, outre les deux EPR d'Hinkley Point et deux autres envisagés à Sizewell, la construction d'un "réacteur à base technologique chinoise, le Hualong, sur le site de Bradwell", selon  Jean-Bernard Lévy.

EDF a enregistré des bénéfices quasi stables au premier semestre, tandis que son chiffre d'affaires progressait à 38,4 milliards d'euros grâce à un bon niveau de production du parc nucléaire en France.

(Avec AFP)