Fermeture de Bridgestone : la "seule option" pour la direction, le gouvernement veut une "contre-expertise"

Par AFP  |   |  406  mots
(Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)
Le groupe japonais a détaillé une série de mesures pour amortir la fermeture de l'usine. Il assure être à la recherche "d'entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site."

La direction de Bridgestone a indiqué lundi que la fermeture du site de Béthune était "la seule option", mais qu'elle entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire".

"Bridgestone a étudié toutes les solutions alternatives possibles,notamment celle de nouveaux investissements pour une production de pneus différents à Béthune", a souligné le fabricant de pneumatiques à l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, les ministres Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Elisabeth Borne (Travail).

"Le projet de cessation totale d'activité est toutefois la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe", selon le groupe.

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Les engagements de Bridgestone pour les salariés

Bridgestone a assuré cependant "rechercher des entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région".

Le groupe s'engage également à soutenir la mise en œuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.

Parallèlement, Bridgestone entend proposer "un plan d'accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes".

Le gouvernement veut croire en "des scénarios alternatifs"

Dans le même temps, le gouvernement va mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgestone avant de prendre la décision de fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais), a Agnès Pannier-Runacher.

Ce travail "nous permettra non seulement de regarder ces scénarios mais également (...) de soumettre des scénarios alternatifs autour de cette technologie du pneu", à déclaré Mme Pannier-Runacher à la sortie d'une réunion de crise avec la direction du groupe, des élus locaux et des représentants des salariés, refusant de "tomber dans la fatalité" et de "se soumettre à cette décision".

L'usine Bridgestone emploie 863 personnes à Béthune. La fermeture devrait intervenir à partir du "deuxième trimestre 2021."

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